Extrait de ma réponse à Francis Mézières, sur le 8 mai 1945 (2021)

jeudi 8 juillet 2021.
 
Il me paraît nécessaire de reproduire ici un extrait de ma trop longue réponse au livre de Francis Mézières, Alger, 24 janvier 1960, Périgueux, éditions d’Alésia, 2018, extrait concernant le 8 mai 1945, publié sur ce site en 2019 ((http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=444), pour le rendre plus facilement accessible aux lecteurs intéressés par ce sujet précis.

La mémoire non moins critiquable des partisans de l’indépendance

La mémoire des partisans de l’indépendance de l’Algérie, algériens et français, n’est pas moins critiquable que celle du 24 janvier 1960 chez les Algérois européens, et il me paraît utile de le démontrer d’abord à propos de la mémoire algérienne du 8 mai 1945, qui tend à se généraliser non seulement en Algérie mais aussi en France. Et ce d’autant plus que Francis Mézières, dans son livre, cite à plusieurs reprises le 8 mai 1945 en tant que première des grandes manifestations dont la succession a conduit à l’indépendance de l’Algérie.

C’est dans le premier chapitre du tome 1 (pp 37-46) qu’il lui consacre une étude particulièrement minutieuse, citant de nombreux auteurs dont la diversité témoigne du sérieux de son enquête, notamment Jean-Louis Planche et Roger Vétillard, dont les interprétations sont nettement divergentes. Il y a beaucoup à retirer de ce sous-chapitre, mais je suis néanmoins déçu de le voir se perdre dans des détails sans aboutir à une conclusion nette (si ce n’est les conséquences durables de la répression sur les militants nationalistes qui l’ont subie). La question clé est pourtant posée par l’auteur à la page 40 : la manifestation algérienne du 8 mai à Sétif était-elle une manifestation pacifique, oui ou non ? A cette question il répond par une autre question qu’il laisse sans réponse : « Néanmoins, dans la mesure où dans l’Algérie coloniale toute revendication publique d’émancipation était immédiatement réprimée par les autorités, est-il surprenant de voir les responsables d’une manifestation ayant prévu de brandir des drapeaux aux couleurs nationalistes recommander aux manifestants de s’armer pour faire face à une réaction brutale des forces de l’ordre ? »

Or la question fondamentale qui ne doit pas être éludée est la suivante : le 8 mai 1945 à Sétif, est-ce une insurrection qui a provoqué la répression, ou bien une répression préméditée d’une manifestation pacifique qui a provoqué un début d’insurrection aussitôt noyé dans le sang ? Depuis plus de deux tiers de siècle, les deux thèses opposées s’affrontent sur le terrain des propagandes et sur celui de l’histoire.

Depuis 1945, la propagande nationaliste a dénoncé un complot colonialiste visant à écraser le mouvement indépendantiste en tirant sur les porteurs de drapeaux et de pancartes interdites pour terroriser le peuple algérien. Dès 1952, le grand historien Charles-André Julien avait dénoncé, dans son livre L’Afrique du Nord en marche, la répression de mai 1945, « féroce, impitoyable, en vérité inhumaine par son manque de discernement » , mais il avait également dénoncé la partialité de la version répandue par la propagande nationaliste algérienne dans une brochure du parti MTLD qui racontait longuement le « génocide de mai 1945 » : « un policier abat un porteur de pancarte de trois balles dans le ventre ; aussitôt les policiers ‘se regroupent rapidement en face des manifestants, comme si le scénario avait été préparé à l’avance, et la fusillade commence. Puis à Sétifville, la loi martiale est proclamée’ » Et il ajoutait cette critique pertinente : « Sans doute s’est-il passé entre-temps l’effroyable tuerie à travers la ville, mais à cela il n’est même pas fait allusion. Si le PPA n’y fut pour rien, pourquoi donc le cacher ? Et comment ajouter foi à une propagande qui fausse la réalité au point d’omettre entièrement un événement d’une exceptionnelle gravité ? » [1] Son disciple Charles-Robert Ageron avait lui aussi étudié à trois reprises cet événement, en 1979, 1984 et 1995, et conclu ainsi sa dernière étude : « Faut-il rappeler ici qu’en histoire de la décolonisation toute insurrection manquée s’appelle une provocation, toute insurrection réussie une Révolution ? Un historien se contentera de noter impartialement que la tentative avortée en mai 1945 devait servir de répétition générale à l’insurrection victorieuse de la Révolution (thawra) de 1954-1962 » [2].

L’historien algérien Mohamed Harbi a révélé, dès 1975, qu’en avril 1945 le leader nationaliste Messali Hadj avait essayé de s’évader de sa résidence forcée pour prendre la tête d’une insurrection, mais qu’il avait dû rebrousser chemin parce qu’il n’avait trouvé personne pour le guider au lieu de rendez-vous fixé [3]. Sa collègue Annie Rey-Goldzeiguer avait d’abord exprimé son scepticisme, avant de confirmer ce fait en s’appuyant sur le témoignage de la fille de Messali dans son dernier livre publié en 2002, Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945 [4]. Plus récemment, en 2015, Mohammed Harbi a répété que « cette confrontation s’était préparée dès avril. Les dirigeants du PPA - et plus précisément les activistes, avec à leur tête le Dr Mohamed Lamine Debaghine - sont séduits par la perspective d’une insurrection, espérant que le réveil du millénarisme et l’appel au djihad favoriseront le succès de leur entreprise. Mais leur projet irréaliste avorte » [5], et Messali est transféré au Sahara puis à Brazzaville. Ainsi l’idée d’une insurrection, même si elle n’était pas approuvée par tous les dirigeants du Parti, était bien présente dans certains esprits.

En Algérie même, l’historien Redouane Aïnad-Tabet avait écrit en 1987 dans la préface de la deuxième édition de son livre sur Le mouvement du 8 mai 1945 en Algérie que le peuple algérien « n’a pas fait que subir, en victime innocente expiatoire, une sanglante répression, un complot machiavélique. Il est temps de dire et de souligner qu’il a été aussi l’auteur de ces événements, même s’il a subi un revers, même s’il a payé le prix du sang, le prix de la liberté par des dizaines de milliers de victimes ». (...) Et un peu plus loin : « la tentative d’insurrection nationale a commencé dès le 1er mai 1945, lui-même préparé par toute une action politique, une prise de conscience aigüe, généralisée, qui s’est affirmée durant toute la Seconde Guerre mondiale pour aboutir à ce point culminant. La révolte proprement dite a duré plus de quatre jours et s’est étendue à tout le Nord-Constantinois, relayée ensuite par les attaques de Saïda et de Naciria, en Kabylie. Certes, l’insurrection générale a avorté, mais il n’en demeure pas moins, par l’ampleur des manifestations populaires qui ont eu lieu ce jour-là à travers tout le territoire national, que Mai 1945 est un fait historique positif, national » [6]. Et même le président Bouteflika, dans un discours adressé le 8 mai 2001 à Bachir Boumaza (président de la Fondation du 8 mai 1945), avait reconnu que le peuple algérien s’était révolté en ce jour glorieux : « Il s’est élevé comme un seul homme, aux quatre coins du pays, en quelques jours seulement, dans un même sursaut tel un volcan qui balaie tout ce qu’il rencontre sur son chemin et tout ce qui entrave son avancée. Pendant ces jours, celui qui revendique ses droits a affronté celui qui l’en a dépossédé » [7].

Il y a donc une contradiction manifeste dans le discours officiel algérien, puisque depuis la création de la Fondation du 8 mai 1945 (le 8 mai 1990), cette fondation relayée par une grande partie de la presse algérienne dénonce la répression française de la manifestation de Sétif comme étant un « crime contre l’humanité » dont la France devrait se repentir. Contradiction qui aurait pu être plus apparente que réelle, si la répression policière de Sétif avait été la seule violence, si tous les manifestants algériens avaient été tués, et si l’insurrection avait été déclenchée à l’extérieur de la ville par leurs camarades informés que les colonialistes massacraient leurs frères. Mais ce n’est pas le cas. Non seulement parce que, selon Roger Vétillard, le premier Français tué deux heures avant le premier échange de coups de feu aurait été le contrôleur du marché Gaston Gourlier ; mais parce que ceux des manifestants qui étaient armés se sont frayés une issue à travers la foule des civils français désarmés en massacrant ceux qu’ils rencontraient sur leur passage. Selon Roger Vétillard, « le PPA porte la responsabilité directe et indéniable de l’essentiel des manifestations et de l’insurrection du mois de mai 1945 » : après les premiers coups de feu qui tuèrent le porte drapeau algérien Saal Bouzid et la petite Arlette Nakache qui passait par là avec ses parents, « les manifestants se dispersent sur les injonctions de Larbi Tricinti (pseudonyme) qui annonce le djihad » [8].

Jean-Louis Planche admet au contraire la version nationaliste attribuant les premiers coups de feu aux policiers renforcés par des civils français armés, mais il reconnaît pourtant le fait du soulèvement : « L’élément essentiel d’explication est dans la mort d’Européens, moins dans le nombre, 29 au total, que dans les circonstances d’une mort venue à l’improviste frapper, au hasard de la rue, des passants qui étaient le plus souvent des personnes âgées, des jeunes filles, ou des habitants en bons rapports avec les Musulmans. Trop lents, trop naïfs, ou trop incrédules pour s’abriter d’une foule lancée dans une fuite aveugle, ils sont morts de s’être trouvés là ». Fuite qui n’en était pas moins violente : « Souvent, autour de la victime, une grappe de fuyards s’est agrégée, interrompant sa course pour s’acharner sur elle, à grands coups dans une mise à mort en groupe. C’est alors un lynchage auquel chacun participe de sa matraque, de son bâton, de son couteau, frappant un corps inanimé ou mort, déformé par la multiplicité des hématomes et des plaies en un besoin de vengeance manifeste qui transforme la fuite des Musulmans en émeute ». Emeute qui, selon Jean-Louis Planche, n’était pas « un événement de guerre prémédité », mais « la particularité de l’événement est d’être un lynchage collectif d’Européens, le premier qu’ait jamais vécu une ville de la colonie. La plus ancienne des peurs avec lesquelles vivaient les Européens a pris corps. Dès lors s’efface pour eux la question des morts musulmans dont la prise en compte ne saurait expliquer le massacre des leurs, en amoindrir l’exemplarité, ni attenter à l’unicité du mythe qui se construit en quelques heures et que les rumeurs, les dépêches d’agence et les communiqués de presse vont diffuser inlassablement ». Et il reconnaît plus loin qu’une partie des manifestants étaient armés : « Les blessures, mortelles ou non, sont le plus souvent horribles, la liste des 21 victimes européennes décédées à Sétif les décrit sommairement. Les enfoncements de la boîte crânienne et les plaies profondes sont fréquents. Le révolver, le couteau et le debbous (bâton), le plus souvent associés, ont été utilisés. La liste des 21 victimes européennes décédées permet de retrouver dans un tiers des décès l’utilisation du révolver, dans la moitié des cas du couteau, dans les deux tiers du debbous » [9].

L’insurrection qui s’est déclenchée en réponse aux premiers coups de feu tirés par la police contre le porteur du drapeau algérien est donc un fait qu’il est difficile de croire improvisé sans préméditation. L’énumération des événements, leur chronologie et leur géographie (synthétisée en une succession de cartes par le journaliste Claude Paillat dans son livre Le guêpier paru en 1969 [10]) ne laissent aucun doute sur sa réalité. La très grande majorité des manifestations organisées par les Amis du Manifeste et de la Liberté le 8 mai 1945 en Algérie a eu lieu sans incident grave parce que l’interdiction officielle d’arborer les drapeaux et pancartes nationalistes avait été respectée. Dans quatre lieux seulement (Blida, Sétif, Guelma, Bône), cette interdiction n’a pas été respectée et en conséquence l’intervention policière a fait quelques morts et blessés, en nombre très limité. Mais c’est seulement à Sétif que des manifestants armés ont immédiatement riposté par une véritable insurrection qui a fait de nombreuses victimes civiles chez les Européens [11], dans la ville puis dans toutes les campagnes environnantes et jusqu’à la mer ; l’insurrection de la région de Guelma a suivi avec deux jours de retard, ce qui a immédiatement provoqué la répression urbaine aveugle que l’on sait. Dans ces conditions, la version nationaliste d’un guet-apens colonialiste prémédité n’est pas crédible, et l’on peut raisonnablement supposer que le prétendu "service d’ordre" n’attendait qu’un bon prétexte pour passer à l’action, en espérant provoquer soit une insurrection générale du peuple algérien, soit une répression massive qui aurait creusé un fossé insurmontable entre les Algériens et les Français. Ce dernier résultat a été largement atteint, même si le bilan exact des victimes de la répression est impossible à préciser au-delà de « milliers de morts » [12].

La version de propagande dénoncée par Charles-André Julien en 1952 a été rediffusée en France depuis mai 1995 par un film, un colloque et un livre réalisés par l’association « Au nom de la mémoire » de Mehdi Lallaoui en liaison avec la Fondation de Bachir Boumaza [13] ; puis dix ans plus tard de nombreuses associations ont pris d’autres initiatives pour commémorer le 8 mai 1945 sous une forme qui traduit l’acclimatation de la mémoire algérienne officielle en France, remarquablement bien exprimée en 2010 dans les 15 premières minutes du film franco-algérien de Mehdi Bouchareb "Hors-la-loi", lequel escamote le fait de l’insurrection algérienne pour la transformer en massacre unilatéral prémédité et perpétré de sang froid par les colonialistes [14]. Ainsi, les victimes françaises de l’insurrection algérienne tendent à être tout simplement oubliées, ou considérées comme une conséquence inévitable mais négligeable de la férocité de la répression qu’elles ont pourtant provoquée. La confusion entre la mémoire et l’histoire du 8 mai 1945 est donc aujourd‘hui plus forte que jamais, et on a pu entendre une élue de gauche dire, dans un débat à la Mairie de Paris le 14 avril 2015 : « Le gouvernement algérien avance le nombre de 45.000 morts, et les travaux de la très grande majorité (sic) des historiens français attestent d’un bilan de dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement ». Ce qui reste à prouver.

Quant aux historiens algériens, qui sont loin d’avoir la même liberté d’opinion et d’expression que les historiens français, ils ont du mal à distinguer ce qui relève de l’histoire et ce qui relève de la propagande. Un bon exemple de cette difficulté se trouve dans un chapitre de l’Histoire de l’Algérie à la période coloniale [15] rédigé par l’historienne algérienne Ouanassa Siari-Tengour - dont l’honnêteté est hors de doute - où elle traite du 8 mai 1945 en hésitant entre des versions différentes. Dans la page 466, elle écrit successivement deux phrases contradictoires : d’abord, « la répression des manifestations (...) du 8 mai, jour de l’armistice et donc du retour à la paix, a provoqué de violentes émeutes (102 colons furent tués) qui ont donné lieu en représailles, en mai et juin, à des massacres coloniaux marqués par des violences inouïes de la part des forces de l’ordre secondées par les milices de colons », ce qui est exact. Mais elle continue ainsi : « La seule présence des foules algériennes dans les rues des différentes villes suffit pour déclencher une répression qui mobilisa des moyens disproportionnés », ce qui est faux puisque la répression ne se déchaîna qu’autour de Sétif puis de Guelma et non pas dans toutes les villes où des manifestations avaient eu lieu. Enfin à la page 475, elle évoque de nouveau « les émeutes meurtrières provoquées par la brutale répression des manifestations nationalistes de mai 1945 dans le Nord-Constantinois », ce qui est encore plus discutable puisque la répression a répondu à ces « émeutes meurtrières » antérieures et à l’insurrection qui s’était répandue autour de Sétif puis de Guelma.

La version algérienne officielle du 8 mai 1945 est donc un mythe. Cette répétition de la propagande anticoloniale pouvait se comprendre avant 1954 ou même avant 1962, mais depuis ce procédé n’est plus admissible. J’ajoute que la répétition des mêmes récits sans contradicteurs possibles depuis le départ de presque tous les Français d’Algérie en 1962 a produit un processus de mythification spontané, qui apparaît notamment dans le fait de désigner nommément comme exécuteurs de massacres des personnes qui n’étaient pas présentes sur les lieux en mai 1945 [16]. L’histoire doit donc réagir en croisant systématiquement tous les témoignages, comme l’a tenté Roger Vétillard. Sinon, la mémoire tend à dériver irrésistiblement vers la fiction.

Guy Pervillé

[1] Charles-André Julien, L’Afrique du Nord en marche, Paris, Julliard, 1952, 1953 et 1972, p 264.

[2] Charles-Robert Ageron, « Mai 1945 en Algérie, enjeu de mémoire et d’histoire », Nanterre, Matériaux pour l’histoire de notre temps, n° 39-40, juillet-décembre 1995, pp 52-56.

[3] Mohammed Harbi, Aux origines du FLN, le populisme révolutionnaire en Algérie. Paris, Christian Bourgois, 1975, pp 21, 110-111 et 178 (note 68).

[4] Annie Rey-Goldzeiguer, Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945, de Mers-el-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois , Paris, Editions La Découverte, 2002, p 238.

[5] Interview de Mohammed Harbi, « La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », 19 avril 2015, Fédération des travailleurs des industries du Livre du Papier et de la Communication CGT, http://www.filpac-cgt.fr/spip.php ?article9779.

[6] Redouane Aïnad-Tabet, Le mouvement du 8 mai 1945 en Algérie, 2ème édition, Alger, OFUP, 1987, pp 9-10.

[7] « Ni la fitna, ni le fer, ni le feu n’ont dompté notre peuple », message du Président de la République au président de la Fondation du 8 mai 1945, in El Moudjahid, mercredi 9 mai 1945, p. 5.

[8] Roger Vétillard, Sétif, Guelma, mai 1945, massacres en Algérie, Versailles, Editions de Paris, 2ème édition 2011, p 53.

[9] Jean-Louis Planche, Sétif 1945, histoire d’un massacre annoncé. Paris, Perrin, 2006, p 141.

[10] Claude Paillat, Vingt ans qui déchirèrent la France, t 1, Le guêpier, Paris, Robert Laffont, 1969, pp 30-31 et 36-37.

[11] Selon Roger Vétillard, 109 morts et 245 blessés, ainsi que 14 morts et 20 blessés parmi les militaires.

[12] L’écart entre les estimations de Roger Vétillard et de Jean-Louis Planche est de 1 à 5.

[13] Voir sur mon site ma réponse à Yasmina Addi (2010) (http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=251 )

[14] Voir sur mon site ma réponse à Thierry Leclère (2010) (http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=256 ).

[15] Histoire de l’Algérie à la période coloniale, 1830-1962 . Sous la direction de Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour, Sylvie Thénault. Postface de Gilbert Meynier et Tahar Khalfoune. Paris, La Découverte, et Alger, Barzakh, 2012, 717 p. Voir le compte rendu dans Outre-mers, revue d’histoire, 2ème semestre 2017, et sur mon site, http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=419.

[16] Maurice Villard, dans le livre qu’il a publié en 1997 au nom de l’Amicale des hauts-plateaux de Sétif, a protesté contre l’affirmation du film de Mehdi Lallaoui selon laquelle trois hommes nommément désignés auraient fait partie des policiers qui avaient ouvert le feu sur la foule, alors que le premier, Lucien Prudent, était en France après s’être évadé d’un camp de prisonniers allemand, le deuxième, Baby Fontaneau, était incorporé dans l’armée française et servait en Allemagne, et le troisième, Jean Léocata, âgé de seize ans, était alité chez lui avec une forte grippe. De même Roger Vétillard, dans sa critique du livre de Kader Beniaïche Sétif, la fosse commune (Alger, El Ibriz, 2016) a montré que le docteur Note, accusé par des témoins sétifiens d’avoir « fait de la chasse à l’indigène un jeu » était mobilisé comme médecin à l’hôpital militaire de Belfort. Libéré en septembre 1945, affecté à Alger, il n’arriva à Sétif qu’en 1947.



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