Albert Camus et le problème algérien, de 1935 à 1960 (2010)

mercredi 25 avril 2012.
 
Cette communication a été présentée le 4 décembre 2010 lors de la journée d’étude Camus, cet inconnu, organisée par le Cercle algérianiste de Toulouse à l’Université Toulouse 1-Capitole. Les actes de cette journée ont été publiés en 2012 sous le titre Camus, cet inconnu ? Entre révolte et mesure (voir mon texte, pp. 35-43).

Comment renouveler notre perception des analyses et des réactions d’Albert Camus devant l’aggravation continue de la situation de l’Algérie et de ses habitants ? Ce sujet peut être traité suivant deux approches différentes : - une vue d’ensemble confrontant ses positions sur le problème algérien avec les visions contradictoires des tendances idéologiques opposées ; - une analyse de points précis sur lesquels des témoignages et documents nouveaux ont permis de modifier les idées auparavant admises.

Vue d’ensemble

Les positions d’Albert Camus ont été longtemps mal comprises, et c’est pourquoi elles ont été perçues suivant deux visions antagonistes, justement parce que sa vraie position se voulait équilibrée. Il a fallu attendre sa mort accidentelle en janvier 1960, puis la publication de ses œuvres complètes en 1965, et enfin celle de son roman posthume Le premier homme [1] en 1994, pour que leur valeur exceptionnelle commence à être mieux comprise et admise.

Albert Camus, un communiste ? Ce fut longtemps l’image qu’en gardèrent nombre de Français d’Algérie qui ne portaient pas les communistes du PCA et du PCF dans leur cœur, et tout particulièrement quand ceux-ci se mirent à la remorque du nationalisme algérien après mai 1945, puis du FLN à partir de 1955. En effet, le jeune Albert Camus se situait logiquement à l’extrême gauche, puisqu’il était issu d’origines sociales plus que modestes, et devait tout à l’enseignement public républicain. Etant tout le contraire d’un héritier, il avait une antipathie profonde envers le « colonialisme », si l’on entend par là une domination illégitime de quelques familles privilégiées de la fortune sur les masses déshéritées. Ainsi s’explique son adhésion juvénile au PCA, à la fin de l’été 1935. Il en fut exclu deux ans plus tard parce qu’il refusait le reniement de la solidarité anticolonialiste avec l’Etoile nord-africaine puis le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj au nom de l’antifascisme [2] ; mais cela ne signifiait pas qu’il approuvait toutes les positions du PPA. Dix-huit ans plus tard, lors de son voyage à Alger de janvier 1956, il avait encore des relations amicales avec son ancien camarade de lycée Yves Déchezelles, devenu l’avocat de Messali [3], et il se heurta à des manifestations véhémentes, criant « Mendès au poteau » et « Camus à la rue » [4]. Mais il avait cessé depuis longtemps de faire confiance au parti communiste, et refusé d’en être un « compagnon de route » comme Jean-Paul Sartre. Il était resté néanmoins un homme de gauche, dénonçant vigoureusement toutes les injustices dans ses articles d’Alger républicain [5] en 1938 et 1939, par exemple dans ses attaques féroces contre le maire d’Alger Rozis [6]. Mais depuis son départ pour la métropole en 1942, à part quelques amis, les Algérois n’avaient plus eu l’occasion de suivre de près l’évolution de ses idées.

Albert Camus, un colonialiste ? C’est l’idée opposée qui s’est répandue à partir de 1956, sous l’influence de Francis Jeanson [7], apôtre du soutien au FLN dès 1955, puis de son maître à penser Jean-Paul Sartre [8], considéré à l’époque comme le principal rival de Camus. Cette idée fut accréditée dans l’esprit de nombreux intellectuels de gauche convaincus qu’ils devaient soutenir au moins politiquement la cause du FLN algérien, et qui jugèrent sévèrement le silence dans lequel Camus s’enferma peu après l’échec de sa proposition de « trêve civile » [9] en janvier 1956, quand il rompit avec ceux de ses amis qui choisissaient (comme Jean Daniel) de prôner la négociation avec le FLN. Elle fut encore aggravée par la réponse qu’il fit à un jeune algérien nationaliste à l’occasion de la remise de son prix Nobel à Stockholm en novembre 1957, résumée par la formule sommaire : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère » [10]. Et aussi par la publication, en mai 1958, d’Actuelles III, Chroniques algériennes, 1939-1958, recueil de ses principaux articles sur l’Algérie qui se terminait par une prise de position pour le plan d’intégration fédéraliste du juriste algérois Marc Lauriol [11]. Ce fut sa dernière prise de position publique avant sa mort prématurée en janvier 1960. Beaucoup d’intellectuels de gauche estimèrent alors que Camus avait déserté la cause de la justice parce qu’il n’avait pas su résister à la solidarité familiale avec les « pieds-noirs » dont il faisait, malheureusement pour lui, partie. J’ai encore eu l’occasion d’entendre des jugements sévères sur le « racisme » inavoué d’Albert Camus [12] à l’occasion d’une journée d’étude et d’un colloque tenus à Toulouse en 1999.

Et pourtant, la vérité ne se situait ni d’un côté, ni de l’autre. La position d’Albert Camus était beaucoup plus subtile, mais fondée sur des principes très fermes, dont la cohérence et le bien fondé apparaissent aujourd’hui de mieux en mieux quand on les relit dans l’introduction d’Actuelles III [13] à la lumière d’événements récents. C’était pour lui une nécessité morale absolue que de condamner avec une égale fermeté la torture et le terrorisme. En conséquence, il s’opposait avec une égale fermeté aux intellectuels « de droite » qui refusaient de condamner la première, et aux intellectuels « de gauche » qui s’interdisaient de condamner le second. Et c’est pourquoi il ne pouvait admettre comme juste l’avenir que le FLN préparait à sa patrie, avenir inacceptable pour les Français d’Algérie mais également dangereux pour le peuple algérien musulman. Mais il n’en persista pas moins à intervenir, en secret, pour obtenir la grâce de condamnés à mort nationalistes algériens, à la demande de Jean Daniel [14] et de Germaine Tillion [15].

Cette position très originale fut comprise et respectée par plusieurs amis qui lui rendirent un dernier hommage après sa mort, notamment Mouloud Feraoun, qui le rangea au rang des trois plus grands intellectuels de l’Afrique du Nord, avec Saint Augustin et Ibn Khaldoun [16]. Mais la plupart des intellectuels natifs d’Algérie, même parmi ses amis, ne suivirent pas son exemple, car ils jugèrent impossible de continuer à tenir cette position d’équilibre que lui seul sut maintenir jusqu’à sa mort. Aurait-il pu la maintenir plus longtemps s’il avait assez vécu pour voir, peu après, la semaine des barricades et tout ce qui allait suivre ? On ne peut rien affirmer à son sujet, mais le fait est que ses anciens amis se sont divisés [17], les uns jugeant nécessaire de négocier avec le FLN, comme Jean Daniel, Jules Roy, Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, alors que d’autres s’y refusaient comme André Rossfelder (qui rejoignit l’OAS et complota l’assassinat du général de Gaulle) et Jean Brune.

Avec le temps, Albert Camus apparaît aujourd’hui comme le seul grand intellectuel qui ait refusé tout compromis avec ses principes moraux, et refusé la dérive partisane qui trop souvent fait oublier une partie de la réalité pour faciliter les choix politiques [18]. Et c’est en cela qu’il peut encore aujourd’hui nous servir de modèle.

Des points de détail à réviser

A plusieurs reprises, des informations nouvelles ont démenti certains détails de ce que j’avais cru pouvoir écrire sur l’évolution de la pensée d’Albert Camus et de ses relations avec tel ou tel autre personnage. Il faut revenir sur ces points en les classant par ordre d’importance croissante.

J’ai reçu, par exemple, en mars 2010 un témoignage détaillé de Georges Kalfon, qui accompagna Camus durant son séjour à Alger en janvier 1956, bien qu’il n’apparaisse pas dans le récit d’André Rossfelder ; mais ce témoignage ne modifie aucun point important.

Au contraire, il n’est pas sans importance de préciser les relations de Kateb Yacine avec Albert Camus. Dans mon article cité sur « La communauté algérienne des écrivains face à la guerre d’Algérie », j’avais écrit que Kateb Yacine avait cru, lui aussi « devoir interpeller par une lettre ouverte son « cher compatriote » Albert Camus sans l’avoir jamais rencontré ». Mais j’ai dû rajouter à ma note 70 des faits qui nuancent ce jugement trop abrupt : « En réalité, Kateb Yacine avait rencontré Camus une seule fois, sans être séduit [19]. Mais il lui avait pourtant adressé un message fraternel, reçu par Camus le 17 octobre 1957, pour le féliciter de son prix Nobel [20] ».

J’avais également affirmé dans le même article une rupture totale et définitive d’Albert Camus avec Jean Amrouche, en me fondant sur l’avis de leur ami commun Jules Roy, selon lequel « Camus tenait Amrouche pour un dangereux sophiste » [21], et ne pouvait que rejeter ses demandes réitérées de réconciliation. En réalité il semble que Camus lui ait répondu, comme paraît le montrer son brouillon d’une lettre à Jean Amrouche, daté du 19 novembre (1957, d’après le contenu, qui évoque sa solidarité avec sa mère) , où il maintient fermement sa position sur la question du terrorisme [22], mais conclut en se disant son « frère de naissance et de ciel » [23].

Plus important, la nouvelle édition de ses œuvres complètes apporte les éléments d’une mise au point fondamentale sur sa position face à la politique du général de Gaulle. Non pas en signalant très brièvement une entrevue de Camus avec le Général, datée du 5 mars 1958 [24]. Mais en nous faisant connaître une lettre à Jean Grenier, datée du 4 août 1958, dans laquelle Camus lui confie son scepticisme sur l’avenir de son pays : « Je crois comme vous qu’il est sans doute trop tard pour l’Algérie. Je ne l’ai pas dit dans mon livre parce que lo peor no es siempre seguro - parce qu’il faut laisser ses chances au hasard historique - et parce qu’on n’écrit pas pour dire que tout est fichu » [25]. Il n’est donc pas tout à fait désespéré, et dans sa lettre à Nicola Chiaromonte datée du 13 novembre 1958, il défend De Gaulle contre les accusations de la presse italienne le présentant comme un dictateur, puis il ajoute : « Pour l’Algérie, ce sera plus difficile, mais il y a un faible espoir ». Mais après le discours du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination, Camus exprime une approbation très nette dans sa lettre à Nicola Chiaromonte du 19 octobre 1959 : « J’ai bon espoir pour l’Algérie. J’approuve entièrement la déclaration de de Gaulle et je suis sûr qu’il a ouvert et indiqué la bonne voie. Ce qu’on peut faire de mieux maintenant est de l’aider à rentrer dans les faits en faisant comprendre aux excités et aux irresponsables que cette méthode est la seule possible : ni en deçà ni au delà » [26]. Passage à rapprocher d’un autre, non daté, tiré du « carnet bleu », dans lequel Camus commente la position de Pierre Mendès France sur l’autodétermination. Ce passage est difficile à interpréter, mais la fin est parfaitement claire : « Si j’étais membre du FLN, j’aurais refusé la proposition du G(énér)al de Gaulle. Une compétition purement politique sur le mode électoral démocratique signifie la défaite certaine du FLN » [27]. Cette phrase est capitale pour ne pas faire dire à Camus plus que ce qu’il a vraiment dit : s’il était bien d’accord avec la politique gaullienne du 16 septembre 1959, cela ne permet pas de conclure qu’il aurait approuvé son évolution ultérieure vers la reconnaissance du GPRA comme seul interlocuteur légitime...

Ces révélations nouvelles posent néanmoins un problème de compatibilité avec les apports des sources antérieures que j’avais utilisées auparavant. Par exemple, les deux dernières notes de Roger Quilliot sur le texte des Chroniques algériennes, dans les Essais d’Albert Camus édités en 1965. La première [28] est une variante de la conclusion du livre, datée de janvier 1958, qui envisage deux hypothèses, une optimiste et une pessimiste : « Si ces forces nouvelles parviennent à triompher des principes mortels qu’injecte tous les jours dans le corps de la nation un régime voué à sa perte, une solution comme celle qui vient d’être définie risque de prévaloir. Sinon, faute d’être gouvernés et par le jeu continu de l’esprit d’abandon et des folies criminelles couvertes par un gouvernement désorienté, la France se trouvera forcée de lâcher également les Arabes et les Français d’Algérie ; nous sommes devant cet enjeu. C’est le dernier avertissement qu’il faille honnêtement formuler. » La seconde [29] est une sorte de conclusion personnelle ajoutée par Roger Quilliot : « Dirai-je, pour finir, que Camus ne parvint jamais à se faire à l’idée d’indépendance de l’Algérie. La dernière fois que je le vis en 1959, après le discours sur l’autodétermination, il me dit : « (...) si l’Algérie devient indépendante, je quitterai la France. Je partirai au Canada ». La contradiction avec la lettre du 19 octobre 1959 citée par Philippe Vanney semble totale, mais sans doute faut il comprendre que Camus évoquait devant Roger Quilliot l’hypothèse d’une victoire de la sécession.

De même, les confidences d’Albert Camus reproduites par André Rossfelder dans ses Mémoires semblent poser problème. A la fin d’un chapitre évoquant la trouble année 1957, il signale : « Camus m’a envoyé son nouvel ouvrage, L’exil et le royaume. Il a formé sa dédicace autour du premier mot pour m’écrire : « mon compagnon d’exil ». La dernière fois que je l’avais vu, dans un bistrot du côté de Bercy, je lui avouais que si j’avais à choisir entre la France et l’Algérie, entre ma nation et ma patrie, je choisirais l’exil » [30]. Cette phrase ressemble étonnamment à celle de Camus rapportée par Roger Quilliot, mais la parution de L’exil et le royaume date de mars 1957. Plus loin, après avoir indiqué comment il apprit la mort de son ami Camus, il évoque leur dernière rencontre : « La dernière fois que je l’avais rencontré, il était brièvement de passage à Alger. Sa mère était en clinique. (...) Il m’avait entraîné dans une pièce voisine pour m’entendre parler de « la situation » (...). Il voyait lui aussi la situation empirer. Il me dit qu’il s’était décidé à parler ouvertement « de Paris ou d’Alger ou des deux » contre le FLN et l’indépendance » [31]. Là encore, la contradiction paraît totale avec la lettre citée par Philippe Vanney. Mais selon le Cahier IX reproduit dans les Oeuvres complètes [32], ce dernier voyage à Alger pour visiter sa mère hospitalisée se situe entre le 20 et le 29 mars 1959. L’attitude combative d’Albert Camus correspondrait donc à une période de silence relatif du général de Gaulle, avant que celui-ci assume nettement la responsabilité entière de la solution du problème algérien.

Dans le même ordre d’idées, un article de Frédéric Musso paru dans L’Algérianiste de mars 2008, intitulé « Albert Camus, Jean Brune : dernier rendez-vous de l’amitié » [33], est présenté comme une reconstitution vraisemblable d’une conversation qui aurait eu lieu entre ces deux anciens camarades d’études en octobre 1959 à Alger, à la Brasserie des Facultés. Rencontre paradoxale puisque ces deux auteurs étaient, depuis leur jeunesse, engagés l’un à gauche, l’autre à droite. Mais un historien ne peut rien en conclure, parce que le texte reconstitué est tiré des œuvres écrites des deux auteurs, et parce que la réalité de ce dernier voyage à Alger, qui n’est pas mentionné dans les Cahiers, reste à établir [34]. En tout cas, le roman auquel travaillait alors Jean Brune, Cette haine qui ressemble à l’amour, paru en 1961 [35], aurait sans doute intéressé Albert Camus.

Mais plusieurs textes récemment consultés de Manuel Gomez, ancien correspondant de la Dépêche quotidienne d’Algérie à Paris, attestent qu’il y a rencontré Albert Camus en décembre 1959, juste avant son dernier séjour à Lourmarin, et qu’il l’a trouvé très inquiet pour l’avenir de l’Algérie : " L’Algérie c’est comme ma mère. Jamais je ne serai pour son abandon, peut-on abandonner une mère ? Et cela pour bien des raisons, dont la principale est que, livrée à son propre sort, elle retomberait en une décennie en l’état où nos ancêtres l’ont trouvée. Serait-il juste que plus d’un siècle de dur labeur, de souffrances, de larmes, soit balayé par ce soi-disant vent de l’histoire ? Et qu’il n’en reste plus rien ? Non, il doit exister une solution. A nous, gens de bonne volonté, de la trouver et de l’appliquer " [36].

Conclusion :

Les contradictions évoquées plus haut semblent plus apparentes que réelles, si l’on n’oublie pas de tenir compte des imprécisions de la mémoire, et de la nécessité d’accorder le plus grand poids aux preuves écrites. Il semble que le plus grand pessimisme d’Albert Camus ait correspondu à la période de 1959 caractérisée par un silence relatif du général de Gaulle, qui semblait vouloir laisser à son premier ministre Michel Debré la responsabilité de la conduite du gouvernement, comme le voulait la Constitution de la Vème République. Au contraire, à partir du discours présidentiel du 16 septembre 1959, il n’est pas douteux qu’il a approuvé la politique d’autodétermination telle que le chef de l’Etat l’avait formulée. Mais l’aurait-il suivi dans l’infléchissement continu de sa politique algérienne, qui l’a peu à peu conduit à traiter la direction extérieure du FLN comme le seul partenaire du gouvernement français ? Imaginer ce qu’Albert Camus aurait pu penser, dire et faire à partir de la semaine des barricades jusqu’à la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, s’il n’était pas mort accidentellement le 4 janvier 1960, est évidemment impossible. Mais rien de ce qu’il avait dit et écrit ne permet de supposer qu’il aurait pu se renier en acceptant sans protester la fatalité de l’indépendance d’une Algérie abandonnée au FLN.

Guy Pervillé

PS : Ce colloque a été publié en 2012 par le Cercle algérianiste de Toulouse, Association culturelle des français d’Afrique du Nord, CEFANOM, 13 rue Paul Mériel, 31000 Toulouse, sous la forme d’une brochure de 82 pages. En voici le sommaire :

-  Avant propos : Camus ou l’étrangeté de l’inconnu. Présentation par Jean-François Mattéi.

-  Etre un homme, par Christian Lapeyre.

-  Camus chrétien ? par Jean Sarocchi.

-  Camus et le malheur algérien. Un esprit en proie au doute et à un attachement sans limites à sa terre et à sa communauté, par Lucien Mandeville.

-  Albert Camus et le problème algérien de 1935 à 1960, par Guy Pervillé.

-  Camus et la guerre d’Algérie, par Robert Davezac.

-  La Grèce d’Albert Camus, par Jean-Louis Saint-Ygnan.

-  Albert Camus, ou l’Etranger, par Jean-François Mattéi.

[1] Voir mon article « Albert Camus était-il raciste ? Le témoignage du Premier homme » (2003), sur mon site http://guy.perville.free.fr.

[2] Voir la notice « Parti communiste », par Sylvain Boulouque, dans le Dictionnaire Albert Camus, dirigé par Jeanyves Guérin, Paris, Bouquins, 2009, pp. 644-645.

[3] André Rossfelder, Le onzième commandement, Paris, Gallimard, 2000, p. 380 et 389.

[4] Selon le témoignage de Rossfelder, op. cit., pp. 394-395.

[5] Notice « Alger républicain », par Evelyne Caduc, dans le Dictionnaire Albert Camus, op. cit., pp. 27-29.

[6] Notice « Augustin Rozis, par Guy Pervillé, Dictionnaire Albert Camus, op. cit., pp. 811-812.

[7] Notice « Francis Jeanson », par Jeanyves Guérin, Dictionnaire Albert Camus, op. cit., p. 440.

[8] Notice « Jean-Paul Sartre », par Jeanyves Guérin, Dictionnaire Albert Camus, op. cit., pp. 821-825.

[9] Notice « Trêve civile » par Guy Pervillé, Dictionnaire Albert Camus, op. cit., pp. 901-902.

[10] Voir la mise au point dans la nouvelle édition des oeuvres d’Albert Camus, Oeuvres complètes, Paris, Gallimard, 2008, t. IV, 1957-1959, pp. 287-291 et notes pp. 1405-1406.

[11] Voir « Algérie 1958 », dans les Essais d’Albert Camus publiés par Roger Quilliot et Louis Faucon, Paris, Gallimard, 1965, pp. 1011-1018.

[12] Voir mon article « Albert Camus était-il raciste ? Le témoignage du Premier homme » (2003), sur mon site http://guy.perville.free.fr.

[13] Voir l’avant propos d’Actuelles III, dans Oeuvres complètes, op. cit., t. IV, pp. 297-305.

[14] Jean Daniel, Avec Camus, comment résister à l’air du temps, Paris, Gallimard, 2006.

[15] Germaine Tillion, Les ennemis complémentaires. Guerre d’Algérie, préface de Jean Daniel, Paris, Editions Tirésias, 2005, p. 291. Camus rapporte dans ses Carnets, le 1er octobre 1957, le récit qu’elle lui a fait de son entrevue avec Yacef Saadi le mois précédent à Alger (Œuvres complètes, t. IV, pp. 1265-1266).

[16] « Le dernier message », Preuves, avril 1960.

[17] Voir mon article « La communauté algérienne des écrivains face à la guerre d’Algérie », in Des hommes et des femmes en guerre d’Algérie, s.dir. Jean-Charles Jauffret, Paris, Autrement, 2003, pp. 94-110, et sur mon site http://guy.perville.free.fr.

[18] Pour comprendre ce processus de partialité croissante, voir sur mon site mon article « Remarques sur la revue Christianisme social face à la guerre d’Algérie » (2004) et mon compte rendu « Engagement et histoire dans la correspondance d’un historien engagé, Paul-Albert Février » (2009).

[19] Voir sa lettre du 31 mars 1986 à José Lenzini dans 2000 ans d’Algérie, Carnets Séguier, et dans Panoramiques, n° 62, 1er trimestre 2003, p. 226.

[20] Voir le texte reproduit par Benjamin Stora dans sa conférence au Musée de la Méditerranée à Stockholm le 6 octobre 2007, sur le site de la Ligue des droits de l’homme de Toulon, http://www.ldh-toulon.net/spip.php ?article2308.

[21] Jules Roy, Mémoires barbares, Albin Michel, 1989, p. 430.

[22] « Tu as le droit de choisir les positions du FLN. Je les crois, pour ma part, meurtrières pour le présent, aveugles et dangereuses pour l’avenir. Mais même en te plaçant de ce côté tu dois faire les distinctions nécessaires, que tu n’as pas faites ».

[23] Albert Camus, Œuvres complètes, tome IV, Paris, La Pléiade, 2008, p. 1309.

[24] Ibid., p. 1268.

[25] Ibid. p. 1421.

[26] Passages communiqués par Philippe Vanney (l’un des co-auteurs de cette édition critique des œuvres complètes d’Albert Camus), explicitant ce qu’il indique dans la note 1 de la page 1408.

[27] Albert Camus, Œuvres complètes, tome IV, Paris, La Pléiade, 2008, p. 948.

[28] Essais d’Albert Camus publiés par Roger Quilliot et Louis Faucon, Paris, Gallimard, 1965, p. 1861, note 1.

[29] Ibid., note 2.

[30] André Rossfelder, Le onzième commandement, op. cit., p. 435.

[31] Ibid., p. 477.

[32] Albert Camus, Œuvres complètes, tome IV, Paris, La Pléiade, 2008, pp. 1293-1294.

[33] L’Algérianiste, n° 121, mars 2008, pp. 50-55.

[34] Suivant un article de Pierre Dimech, « Jean Brune, ou la révolte de la fidélité », paru dans Pieds-noirs d’hier et d’aujourd’hui n° 106, octobre 1999, et reproduit sur le site www//alger-roi.net le 16-12-2001, cette rencontre des deux anciens camarades d’études en octobre 1959 à Alger serait attestée par Georges Laffly, autre intellectuel algérois de droite, décédé en 2008.

[35] Cette haine qui ressemble à l’amour, Paris, La table ronde, 1961. Réédition récente par les Editions Atlantis, Friedberg, Allemagne, 2008. Voir aussi des extraits significatifs dans L’Algérianiste, n° 134, juin 2011, pp. 77-91 (à suivre).

[36] Il cite également la dernière déclaration de Camus à Jean Bloch-Michel après le discours sur l’autodétermination : "S’il y a un référendum sur l’affaire algérienne, je ferai campagne contre l’indépendance dans toute la presse algérienne. Je maintiens qu’Algériens français et musulmans doivent cohabiter". Relevé sur le site http://magoturf.rmc.fr/592485/CAMUS-L-ALGEROIS-par-Manuel-GOMEZ-page-5/. Voir son livre Camus l’Algérois, 2004.



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