L’armée française au combat, de 1956 à 1962 (1992)

samedi 24 février 2007.
 
Cet article a été écrit pour figurer dans le catalogue de l’exposition La France en guerre d’Algérie (4 avril-28 juin 1992), sous la direction de Laurent Gervereau, Jean-Pierre Rioux et Benjamin Stora, Paris, Musée d’histoire contemporaine, et Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, 1992, pp. 46-53.

Le rappel de plusieurs classes de disponibles (1952-1953-1954), l’envoi du contingent en Algérie et l’allongement de la durée du service militaire à 27 mois permirent de doubler rapidement les effectifs : de 200.000 hommes en janvier 1956 à près de 400.000 à la fin de l’année, et 450.000 à la fin de 1957. C’était un effort militaire sans précédent pour une guerre coloniale depuis la conquête de l’Algérie. Ainsi naquit une nouvelle « armée d’Afrique », amalgamant en proportions variables suivant les unités les militaires de carrière et les appelés du contingent. La part des « troupes indigènes » (tirailleurs, spahis ...) réduite en 1956, reprit de l’importance à partir de 1957.

Ces effectifs ne furent pas tous employés de la même façon. Leur grande majorité fut affectée à des missions statiques de « quadrillage », destinées à assurer la sécurité des personnes et des biens dans l’Algérie utile, avec le renfort des « unités territoriales » recrutées parmi les réservistes français d’Algérie, et de plusieurs catégories de « supplétifs » musulmans (harkis, goumiers, groupes mobiles de protection rurale, moghaznis des Sections administratives spécialisées, groupes d’auto-défense des villages). Pendant ce temps, les troupes d’intervention (légionnaires, parachutistes, commandos de l’air et de la marine...) devaient traquer les unités « rebelles » dans leurs bastions montagneux, déclarés « zones interdites ». L’aviation fournit ses moyens de transports, trois « groupes d’appui tactique » (avions de liaison, de reconnaissance et d’appui aux troupes terrestres), et deux groupes d’hélicoptères (le troisième étant rattaché à l’« aviation légère de l’armée de terre »). Elle s’illustra surtout le 22 octobre 1956 en interceptant l’avion marocain transportant les chefs de la délégation extérieure du FLN (Ben Bella, Khider, Aït Ahmed et Boudiaf) qui négociaient secrètement avec le président du Conseil Guy Mollet.

De son côté, la marine surveillait les côtes, et réussit le 16 octobre 1956 l’arraisonnement du navire égyptien Athos, chargé d’armes destinées aux bases marocaines de l’ALN. L’expédition franco-britannique sur le canal de Suez, préparée après la nationalisation du canal par l’Égypte (26 juillet 1956) et déclenchée au début de novembre, immobilisa pendant plusieurs mois 30.000 hommes des troupes d’intervention, sans atteindre son but politique : le renversement du colonel Nasser, protecteur du FLN.

Malgré ce déploiement de forces et ces coups d’audace, le FLN et l’ALN réussirent à compléter leur implantation dans tout le territoire algérien et à porter la guérilla dans toutes les grandes villes, y compris Alger, par des attentats sélectifs ou aveugles. Le nombre total d’actions « terroristes » répertorié par le 2ème bureau de l’armée française atteignit son maximum en janvier 1957. Les membres du « Comité d’organisation et d’exécution » siégeant clandestinement à Alger crurent pouvoir mobiliser toute la population algérienne par une grêve insurrectionnelle de 8 jours à partir du 27 janvier 1957 pour démontrer la représentativité du FLN à l’ouverture de la session de l’ONU.

La « guerre révolutionnaire » en échec (1957-1958)

Le général Salan, nommé commandant en chef interarmées en décembre 1956, releva le défi. Tirant les leçons de la défaite d’Indochine (où il avait commandé en chef de 1952 à 1953), il tenta de mettre en échec les recettes de la « guerre subversive » ou « guerre révolutionnaire », dont s’inspiraient les insurgés algériens. Il commença par réorganiser la hiérarchie militaire en la calquant strictement sur la hiérarchie administrative, pour renforcer leur unité d’action. Le général Massu reçut délégation des pouvoirs de police dans le département d’Alger.

De janvier à octobre 1957, le général Massu et sa 10e division parachutiste gagnèrent la « bataille d’Alger », par des moyens qui firent scandale en métropole mais qui firent école dans le reste de l’armée : renseignements par tous les moyens (y compris la torture), retournement et manipulation de ralliés clandestins, encadrement et contrôle de la population. La grève fut brisée, le CCE dut fuir Alger et se réfugier à l’extérieur après la capture de l’un de ses membres : les réseaux politico-administratifs et militaires de la zone autonome d’Alger furent entièrement démantelés. Dans les campagnes, le regroupement des populations évacuées des « zones interdites » et l’action des Sections administratives spécialisées (SAS) gênèrent le recrutement, le ravitaillement et les liaisons du FLN-ALN. Le recrutement de « harkis » et d’autres supplétifs parmi les paysans réfractaires à l’autorité des chefs insurgés et parmi les anciens « rebelles » ralliés, facilita l’action des forces d’intervention.

Malgré l’augmentation sensible de ses pertes, l’ALN se renforça grâce aux armes et aux renforts qu’elle recevait du Maroc et surtout de Tunisie. où elle envoyait ses recrues s’entraîner et s’armer. Pour isoler l’intérieur de l’extérieur, le ministre de la défense André Morice (membre du gouvernement Bourgès-Maunoury de juin à septembre 1957) décida de construire en arrière des frontières des réseaux de barbelés électrifiés et minés (appelés « barrages » ou « ligne Morice »), prolongés dans les zones désertiques par des batteries de canons à tir automatiques déclenché par radar. Ces obstacles n’étaient pas infranchissables, mais la coupure du réseau électrique signalait tout passage aux troupes d’intervention. Au début de 1958, le commandement français estimait que la guerre était virtuellement gagnée, et le ministre résidant Robert Lacoste répétait que la victoire irait à celui qui tiendrait « le dernier quart d’heure ». Mais le CCE du FLN, installé à l’extérieur, espérait encore gagner en combinant une offensive de ses troupes de Tunisie et du Maroc, et une pression diplomatique de ces deux pays sur les États-Unis et à l’ONU, de façon à internationaliser le conflit par un « Dien Bien Phu » algérien.

En janvier 1958, les forces militaires de l’ALN atteignirent un apogée : 60.000 combattants, dont 10.000 à l’extérieur selon les services de renseignement français (90.000 et 15 ou 20.000 selon l’historien et témoin algérien Mohammed Teguia). De février à mai 1958, organisées en bataillons lourdement chargés d’armes, les troupes basées en Tunisie multiplièrent les harcèlements et les tentatives de franchissement de la ligne Morice. Ces harcèlements provoquèrent le bombardement par l’aviation française du village tunisien de Sakiet Sidi Youcef (69 morts), qui poussa la Tunisie à porter plainte contre la France à l’ONU. L’acceptation des « bons offices » anglo-américains par le gouvernement de Félix Gaillard entraîna son renversement, le 15 avril, et une crise ministérielle qui devint une crise de régime. Pendant ce temps. la bataille des frontières tourna au désastre pour l’ALN, surtout à la frontière tunisienne : la seule bataille de Souk Ahras (28 avril-3 mai 1958) lui fit perdre 620 hommes (tués, blessés, prisonniers) et dissipa le rêve d’un « Dien Bien Phu » algérien.

L’armée au pouvoir ?

La désignation comme président du Conseil de Pierre Pflimlin, partisan de renouer les négociations avec le FLN en vue d’un cessez-le-feu, décida les chefs militaires à sortir de leur réserve politique. Le 9 mai, le général Salan et ses principaux subordonnés mirent en garde le président de la République contre la « réaction de désespoir » de l’armée devant une politique d’abandon. Le 13, la foule algéroise ayant pris le gouvernement général pour réclamer un gouvernement de « salut public », le général Massu accepta de présider un « Comité de salut public » et réclama un gouvernement présidé par le général de Gaulle. Le général Salan, investi des pleins pouvoirs civils et militaires par Félix Gaillard et par Pierre Pflimlin lui-même, laissa les militaires s’engager dans les CSP, et franchit le Rubicon en criant « Vive de Gaulle » le 15 mai. Il prépara une intervention militaire conjointe des troupes d’Algérie, du Sud Ouest et d’Allemagne pour imposer au Parlement le retour du général : le plan « Résurrection », que celui-ci décommanda par sa déclaration du 27 mai 1958.

Revenu au pouvoir le 1er juin sans intervention directe de l’armée, de Gaulle félicita Massu d’avoir « canalisé le torrent pour en capter l’énergie ». et confirma les pleins pouvoirs du général Salan en le nommant Délégué général du gouvernement. Comme ils le faisaient depuis le 13 mai, les chefs militaires continuèrent d’assumer les fonctions civiles de préfets et de sous-préfets, d’animer les Comités de salut public réunissant Européens et musulmans, d’organiser de spectaculaires manifestations de fraternisation franco-musulmanes, et de faire campagne pour le OUI au référendum du 28 septembre 1958, qu’ils présentèrent comme un OUI à l’intégration de l’Algérie dans la France.

Pourtant, de Gaulle fit rapidement savoir qu’il ne laisserait pas l’armée lui dicter sa politique algérienne, et que son rôle était de créer les conditions d’une solution politique en combattant les « rebelles » sur le terrain. Au contraire, selon les officiers qui prétendaient avoir tiré les leçons de la guerre « subversive » d’Indochine, la population était le véritable enjeu de la guerre et le facteur essentiel de la victoire. La destruction des unités de l’ALN et de l’organisation politico-administrative du FLN ne pouvait être durable sans la protection, l’engagement et le contrôle de la population musulmane. L’armée était donc dans son rôle en opposant son « action psychologique » et sa propagande à celles du FLN.

Au lendemain du référendum, de Gaulle décida de renvoyer les militaires à leurs tâches guerrières. Le 9 octobre 1958, il ordonna au général Salan de leur faire quitter les Comités de salut public, et de leur faire garantir la liberté d’expression de toutes les tendances sans prendre parti. Il déplaça de nombreux officiers qui avaient participé au 13 mai. Puis il sépara de nouveau les responsabilités civiles et militaires, à tous les niveau en remplaçant le général Salan par deux hommes : le Délégué général du gouvernement Paul Delouvrier, et le général Challe, commandant en chef interarmées. Celui-ci avait six mois pour présenter un bulletin de victoire.

Le plan Challe (1959-1960)

Le général Challe avait étudié la situation militaire à l’automne 1958 en tant qu’adjoint opérationnel du général Salan. Selon les synthèses du 2ème bureau, la force militaire de l’ALN était en déclin ; ses pertes avaient augmenté jusqu’à un maximum en avril 1958 (3.803 tués) ; le nombre des tentatives de franchissement des barrages tendait à diminuer ; en compensation, le nombre d’actes de terrorisme, en recul de février 1957 à février 1958, remontait en flèche. Malgré cet affaiblissement, l’ALN était loin d’être vaincue. La carte des unités repérées au 1er octobre 1958 recensait 21.150 combattants organisés en bataillons (faileks) de plusieurs compagnies à l’extérieur des barrages : compagnies (katibas) de 120 hommes dans les massifs montagneux ; sections (ferkas) de 30 hommes dans les régions les plus densément quadrillées en arrière des barrages. L’armée française tentait de les isoler de l’extérieur en renforçant les barrages ; et de les couper de la population musulmane en la regroupant de gré ou de force autour de ses postes ou des SAS.

Le plan Challe se déduisait logiquement de ces données. Il fallait renforcer l’étanchéité de la frontière tunisienne en doublant la ligne Morice par la « ligne Challe ». Occuper en force les massifs montagneux pendant plusieurs mois, pour obliger les « rebelles » à se terrer et à tomber dans les embuscades en cherchant du ravitaillement. Pour cela, constituer des « réserves générales » (troupes d’intervention renforcées par l’allègement du quadrillage des régions déjà « pacifiées »), et leur faire traiter successivement chaque massif d’ouest en est. Après leur départ, les unités de l’ALN réduites à la taille de sections seraient traquées par des « commandos de chasse », en partie composés d’ancien « rebelles » ralliés. Le recrutement des « harkis » et autres supplétifs musulmans serait intensifié pour pallier la baisse des effectifs métropolitains due aux « classes creuses » nées de 1939 à 1945 : ainsi les effectifs musulmans (engagés, appelés, supplétifs) culminèrent à 210.000 hommes en 1960.

Le plan Challe remporta d’indéniables succès. En deux ans, l’ALN intérieure perdit près de la moitié de ses effectifs. Le regroupement de la population et la mise en « auto-défense » de nombreux villages, la multiplication des « harkis » et des ralliés aggravèrent l’isolement des maquisards. L’absence de renforts en hommes. en armes et en argent, accrut leur ressentiment contre le GPRA, entretenu par la propagande française dénonçant les « rebelles de palaces ». Depuis l’été 1958, les services secrets avaient réussi à persuader les chefs des wilayas III (Kabylie) et IV (Algérois) qu’elles étaient infiltrées par des traîtres, provoquant ainsi des purges sanglantes qui préparèrent la voie au plan Challe.

Une victoire militaire sur le terrain était donc possible. Mais le général de Gaulle était convaincu que seul une solution politique serait définitive. Après en avoir informé les officiers dans sa « tournée des popotes » d’août 1959, il l’annonça dans son allocution du 16 septembre 1959. La mission de l’armée n’était plus de garder l’Algérie dans la France, mais de rétablir la paix, puis de garantir la liberté de l’autodétermination des Algériens entre trois options (sécession, francisation, association avec la France) et de protéger quoi qu’il arrive tous ceux qui voudraient rester français. De nombreux officiers ne comprirent pas ce changement de politique. Le 24 janvier 1960, le rappel du général Massu déclencha la « semaine des barricades » d’Alger, où plusieurs officiers de son état-major furent compromis avec les émeutiers. Une première épuration s’ensuivit : inculpation de plusieurs colonels, mutations, dissolution des 5èmes bureaux (action psychologique).

Pourtant le général Challe croyait la victoire à portée de la main quand il dut quitter son commandement en avril 1960. Plusieurs officiers de la wilaya IV, dont son chef Si Salah, étaient entrés en pourparlers avec le gouvernement français. Ils acceptèrent la remise des armes contre une amnistie pour les combattants : ils furent même reçus à l’Élysée par le général de Gaulle. Mais le 14 juin 1960, celui-ci lança un nouvel appel au GPRA, qui envoya des émissaires à Melun. Le général les renvoya le 29 juin sans avoir obtenu l’acceptation des conditions acceptées par Si Salah. Mais entre temps, celui-ci avait été désavoué par son adjoint Si Mohammed, qui se remit aux ordres du GPRA. Le général Challe et les officiers informés soupçonnèrent de Gaulle d’avoir saboté leur victoire (en oubliant que Si Salah avait traité sur la base de l’autodétermination).

Dans les mois suivants l’exécution du plan Challe continua, mais sans effet décisif. L’ALN intérieure s’adapta en reconstituant des réseaux dans les régions « pacifiées » et dans les grandes villes : elle reprit contact avec l’état-major de l’ALN à l’extérieur par des filières clandestines de la fédération de France du FLN. L’annonce de la future « République Algérienne » par le général de Gaulle (discours du 4 novembre 1960), puis les manifestations musulmanes arborant des drapeaux algériens et réclamant des négociations avec le GPRA pendant son voyage du 9 au 13 décembre en Algérie, désorientèrent la plupart des officiers : certains désertèrent, ou restèrent dans l’armée pour préparer un « putsch ».

Les derniers combats (1961-1962)

A partir de janvier 1961, le gouvernement décida de négocier avec le FLN pour mettre fin à la guerre. Le rôle de l’armée serait de rester maîtresse du terrain et des frontières pour lui permettre de négocier en position de force. Le 21 avril 1961, les généraux en retraite Challe, Jouhaud, Zeller et Salan tentèrent en vain de reprendre le commandement de l’armée d’Algérie pour gagner la guerre en trois mois. Cette absurde tentative renforça le général de Gaulle dans sa décision de retirer au plus vite l’armée d’Algérie pour la reprendre en main et la moderniser. La résistance du contingent aux ordres illégaux des putschistes, l’épuration, et de nombreuses démissions, affaiblirent la combativité de l’armée.

Puis la trêve unilatérale des opérations offensives annoncées le 20 mai en même temps que la libération de 6.000 prisonniers et internés, la réduction du nombre de supplétifs musulmans, le resserrement du dispositif militaire et le transfert de deux divisions en Europe, permirent à l’ALN de reconstituer une partie de ses forces et d’intensifier son action terroriste pendant les négociations d’Évian et de Lugrin (20 mai-28 juillet 1962). La brutale intervention aéroportée qui dégagea la base de Bizerte bloquée par les Tunisiens (18-22 juillet 1961) et la reprise des opérations offensives en Algérie à partir du 11 août 1961, prouvèrent que la France n’avait pas renoncé à l’usage de la force, tout en cherchant à renouer les négociations avec le FLN. Pendant ce temps l’armée fut de plus en plus entraînée à combattre sur un deuxième front, contre les « soldats perdus » de l’OAS qui invitaient leurs anciens camarades à les rejoindre et abattaient ceux qui les combattaient.

L’application des accords d’Évian

Les accords d’Évian du 18 mars et le « cessez-le feu » du 19 mars ouvrirent une dernière période. L’armée française restait, sous les ordres du Haut commissaire, l’ultime garante de l’ordre public. Le FLN-ALN cessait d’être l’ennemi ; l’OAS, au contraire, somma les militaires de rejoindre ses rangs sous peine d’être traités comme tels. Elle ne réussit pas à faire basculer l’armée de son côté : une vraie guerre civile sévit à Alger (embuscade et ratissage de Bab el Oued le 22 mars, fusillade de la rue d’Isly le 26 mars) et à Oran jusqu’en juin 1962. Pendant ce temps, l’ALN multiplia les enlèvements d’Européens et de « traîtres » (anciens supplétifs de l’armée française, ou messalistes) contrairement aux garanties d’Évian. Après le référendum d’autodétermination du 1er juillet 1962, et la proclamation de l’indépendance le 3 juillet, l’armée française n’eut plus le droit d’intervenir hors de ses casernes sans la requête de l’Éxécutif provisoire, débordé par l’anarchie grandissante jusqu’à la formation du gouvernement Ben Bella le 26 septembre 1962. Elle acheva son évacuation le 15 juin 1964, conformément aux accords. Les bases concédées pour cinq ans (sites sahariens d’essais de fusées et de bombes atomiques) et pour 15 ans (bases navale et aérienne de Mers el Kebir et Bou Sfer) furent évacuées en 1967, 1968 et 1970. Ainsi prit fin la présence militaire française en Algérie.

Guy Pervillé



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