Le général de Gaulle et l’indépendance de l’Algérie, 1943-1962 (1976)

vendredi 29 juin 2007.
 
Ce texte est celui de ma communication à un colloque, intitulé "Indépendance et dépendance", organisé conjointement à Paris du 6 au 8 mai 1976 par le Centre d’étude des relations internationales et l’Institute of Commonwealth Studies. Ce colloque est aussi le premier et presque le seul de tous ceux auxquels j’ai participé qui n’ait pas été publié, pour des raisons que j’ignore.

Le général de Gaulle fut le premier homme d’État français à penser l’impensable indépendance de l’Algérie. Dès 1943, confronté au « Manifeste du Peuple Algérien », il confiait à André Philip : « L’autonomie interne... Tout cela finira par l’indépendance » [1]. Mais ses premières décisions semblent s’y opposer. L’ordonnance du 7 mars 1944 reprend et dépasse le projet Blum-Viollette de 1936 en accordant la citoyenneté française aux élites sans abandon du statut personnel musulman et en améliorant la représentation de la masse dans les assemblées locales. En quittant l’Algérie, de Gaulle nomme un gouverneur arabophile pour continuer les réformes, et un général énergique pour maintenir l’ordre contre l’agitation des nationalistes algériens [2]. La révolte du Constantinois est écrasée en mai 1945. L’ordonnance du 17 août accorde à toute la population musulmane le droit de vote pour l’élection de l’Assemblée Constituante française : l’élite dans le même collège que les citoyens de statut civil, et la masse dans un deuxième collège qui élit autant de députés que le premier.

De Gaulle, chef du RPF, prend position en 1947 dans la discussion du Statut de l’Algérie pour le maintien absolu de la souveraineté française et pour l’équilibre des communautés, impliquant la parité et la pureté des collèges électoraux. Il semble ainsi renier les ordonnances de mars 1944 et d’août 1945. En octobre 1947 et en mai 1951, il vient à Alger sceller l’alliance électorale du RPF avec les Français d’Algérie hostiles à toute forme de sécession. Mais la détente des relations internationales entraîne dès 1953 [3] une révision générale de la politique gaullienne, jusque-là fondée sur la nécessité de conserver l’Union Française pour affronter la troisième guerre mondiale. Dès février 1955, alors que Jacques Soustelle prend ses fonctions de gouverneur général de l’Algérie, Edmond Michelet s’entend déclarer : « L’Algérie est perdue. L’Algérie sera indépendante » [4]. En avril, Jean Amrouche reçoit la même réponse : « L’Algérie sera émancipée. Ce sera long [... ]. Vous aurez beaucoup à souffrir. Quant à moi, je ne parlerai que le jour où je serai en situation de faire ce que j’aurai dit » [5]. Le 18 mai, Louis Terrenoire entend la même confidence : « Nous sommes en présence d’un mouvement général dans le monde, d’une vague qui emporte tous les peuples vers l’émancipation. Il y a des imbéciles qui ne veulent pas le comprendre ; ce n’est pas la peine de leur en parler. Mais il est certain que, si nous voulons nous maintenir en Afrique du Nord, il nous faut accomplir des choses énormes, spectaculaires, et créer les conditions d’une nouvelle association. Or, ce n’est pas ce régime qui peut le faire. Moi-même, je ne serai pas sûr de réussir ... mais bien sûr, je tenterai la chose » [6]. Dans sa conférence de presse du 30 juin, le général préconise l’association définie comme un « lien de nature fédérale entre États », et demande l’intégration de l’Algérie « dans une communauté plus large que la France ». Puis il renonce aux déclarations publiques [7].

Pendant que la crise algérienne divise les Français, de Gaulle adapte ses propos aux options de ses interlocuteurs. Il accuse la IVème République de perdre l’Algérie et le Sahara par son incapacité. Les partisans de l’Algérie française en déduisent qu’il la sauverait, et préparent son retour au pouvoir. Mais à d’autres, il répète ses déclarations « mendésistes », qui alimentent des rumeurs, démenties par un communiqué du 12 septembre 1957. Pourtant les deux camps persistent à placer leurs espoirs en lui. Bourguiba et Alain de Sérigny demandent son arbitrage.

La révolution du 13 mai 1958 rappelle de Gaulle pour réaliser l’intégration de l’Algérie à la France. Prisonnier de l’armée et de la foule, il prononce des paroles apparemment définitives : « dix millions de Français à part entière »... « Vive l’Algérie française ! » [8] Ému par le « magnifique spectacle » de la fraternisation, a-t-il révisé son plan ? Non. Dès le 24 juin, il signale à Alain de Sérigny qu’il ne parle jamais d’intégration parce qu’il doute que ce mot représente vraiment le vœu profond des masses musulmanes [9]. Le référendum du 28 septembre se prépare dans l’équivoque. Pour l’armée et les CSP, le « oui » signifiera l’adhésion des Algériens à la République française. Pour de Gaulle, l’Algérie doit avoir une « place de choix » [10] dans la Communauté, et voter « oui » signifie « que l’on veut se comporter comme un Français à part entière et que l’on croit que l’évolution nécessaire de l’Algérie doit s’accomplir dans le cadre français » [11]. Le 3 octobre à Constantine, il annonce un plan de développement économique et social de cinq ans, et refuse de préjuger de l’avenir politique du pays. Mais « le destin de l’Algérie aura pour bases, tout à la fois, sa personnalité et une solidarité étroite avec la métropole française ». De 1958 à 1960, il organise des élections pour dégager une nouvelle élite, « troisième force » entre les partisans de l’intégration et ceux de la sécession. En même temps il lance plusieurs appels à la « paix des braves » pour désarmer l’insurrection, notamment le 23 octobre 1958. Mais le refus par le GPRA d’une capitulation sans condition politique ajourne la paix. En 1959, le plan Challe semble en rapprocher la date par une victoire militaire.

C’est alors que de Gaulle proclame, le 16 septembre, le principe de l’autodétermination. Les Algériens choisiront librement leur destin, une fois la paix rétablie. Trois options sont concevables : « la sécession, où certains croient trouver l’indépendance », la « francisation complète », et « le gouvernement des Algériens par les Algériens, appuyé sur l’aide de la France et en union étroite avec elle », avec un régime intérieur fédéral pour assurer l’équilibre entre les groupes ethniques. Il est clairement sous-entendu que de Gaulle suggère la dernière option. Le 10 novembre, il renouvelle ses appels aux insurgés, aux attentistes, qui devraient former « le grand parti du progrès algérien », et aux Français d’Algérie (« Si une page a été tournée par le grand vent de l’histoire, il vous appartient d’en écrire une autre. ») - La réponse du GPRA, publiquement jugée inacceptable, est secrètement acceptée par le général, qui veut négocier le ralliement du FLN sur la base de la troisième option [12]. Les Français d’Algérie s’agitent et réclament la renonciation à l’autodétermination ou du moins une prise de position du chef de l’État en faveur de la francisation. La « semaine des barricades » (24 janvier - 1er février 1960) ne leur apporte aucune satisfaction réelle. Après la « tournée des popotes » de mars, un communiqué dément les bruits de renonciation à l’autodétermination [13]. Les trois options restent, mais la francisation perd son nom et la troisième solution prend celui d’ « Algérie algérienne ».

De mars à juin se déroulent des négociations secrètes entre de Gaulle et les chefs de la wilaya IV, clé de voûte de l’insurrection intérieure. La « paix des braves » semble triompher. Trois jours après les avoir reçus à l’Élysée, le général prononce le 14 juin un grand discours sur la transformation de la France et sur l’émancipation de son Empire. Il annonce une prochaine solution du problème algérien, renouvelle ses appels aux dirigeants de l’insurrection « pour trouver avec eux une fin honorable aux combats qui se traînent encore, régler la destination des armes, assurer le sort des combattants », et affirme sa conviction que le « peuple algérien » choisira « l’Algérie algérienne ». Une délégation du GPRA vient à Melun du 25 au 29 juin pour des négociations entre gouvernements, non pour capituler, d’où l’échec. La wilaya IV rentre dans le rang [14]. De Gaulle s’est aliéné les partisans de l’Algérie française sans rallier ceux de l’indépendance. La « troisième force » se dérobe.

Pourtant le 4 novembre il menace le GPRA de constituer un État algérien sans lui, car il refuse d’admettre sa prétention à être « le gouvernement de la République algérienne, laquelle existera un jour mais n’a encore jamais existé ». Seule l’autodétermination peut désigner les représentants légitimes du peuple algérien. Reconnaître à l’avance le GPRA en ferait une « formalité dérisoire ». Cette position très ferme envers le FLN est interprétée comme un abandon par les Français d’Algérie, qui se préparent à l’insurrection. Michel Debré propose au général Jouhaud de constituer une « République française d’Algérie » [15], puisque de Gaulle organise un référendum pour légaliser le recours à l’Autodétermination et l’organisation d’un exécutif algérien provisoire avant celle-ci. Mais Jouhaud n’a pas confiance. Les manifestations de décembre 1960 révèlent à de Gaulle l’influence du FLN dans les quartiers musulmans des villes, qui s’abstiennent le 8 janvier 1961, jour du référendum [16].

C’est en janvier 1961 qu’il franchit le pas décisif de négocier avec le GPRA l’avenir de l’Algérie. Retardées par le « putsch » militaire d’avril, ces négociations achoppent sur le préalable du cessez-le-feu, condition nécessaire de l’apaisement, que le GPRA subordonne à un accord politique, puis sur le sort du Sahara, dont la France prétend garder le riche territoire valorisé par ses efforts. Sur ces deux points de Gaulle cède [17]. Mais, par la menace d’un dégagement sans coopération, il obtient des garanties pour les Français d’Algérie et pour les intérêts économiques et stratégiques de la France. Les accords d’Évian, conclus le 18 mars 1962, ne sont pas un traité international, mais un programme commun présenté par la France et par le FLN au vote des Algériens. Un « Exécutif provisoire » désigné d’un commun accord assurera la transition jusqu’à l’élection d’un Assemblée Constituante algérienne. Mais cette construction théorique est dépassée par les événements : opposition violente de l’OAS, puis éclatement du FLN et succès des plus intransigeants. De Gaulle, qui au début d’avril présentait la coopération comme une victoire et se disait prêt à procéder à l’ « arrachement » si cela devenait nécessaire [18], se résigne quelques mois plus tard au rapatriement massif des Français d’Algérie : (« Le dégagement devient la règle d’or. Les Algériens nous barboteront tout » [19]), mais sans renoncer à la coopération. S’il reçoit Krim Belkacem en juin [20], il refuse de maintenir les barrages frontaliers après le 1er juillet, comme le lui aurait demandé le président du GPRA, Ben Khedda [21], en conflit avec l’ALN du colonel Boumedienne. Périmés depuis l’exode des Français, les accords d’Évian furent révisés, unilatéralement ou bilatéralement, sur l’initiative des gouvernements algériens, conformément au programme de Tripoli qui prévoyait dès juin 1962 l’achèvement progressif dé la souveraineté algérienne dans tous les domaines. La coopération ne subsiste que dans la mesure où l’Algérie la juge utile et où la France veut y rester présente.

Le mystère gaullien provoque des méprises. De Gaulle n’a pas délibérément livré l’Algérie clé en main au FLN, comme l’affirme Alain de Sérigny [22]. Il n’a pas davantage été entraîné à la capitulation par une perpétuelle improvisation, un opportunisme sans principes, comme le croit le général Challe. Même comprise, sa politique suscite des jugements contraires. Les uns lui reprochent d’avoir abandonné l’Algérie au FLN, les autres d’avoir tardé à le faire.

De longue date, de Gaulle a voulu l’indépendance de l’Algérie, ou s’y est résigné. C’est en allant dans le sens de l’histoire qu’on peut en infléchir le cours. Constatant le mouvement d’émancipation des peuples colonisés par l’Europe, il a voulu sauver les chances de la France en remplaçant la domination par l’influence, éviter le gaspillage de ses forces en de vains efforts, pour les concentrer sur son propre progrès afin qu’elle rayonne mieux dans le monde. « L’Algérie sera indépendante, qu’on le veuille ou non... Le fait est inscrit dans l’histoire. Tout dépend du comment » [23]. Comme en Syrie et au Liban, l’émancipation doit être un acte de générosité, non de faiblesse. « Je ne me laisserais pas arracher une indépendance, je l’octroierais. La France donne, on ne lui enlève pas » [24]. Confronté au conflit, de Gaulle espère le résoudre par une solution dialectique, synthèse de l’indépendance et de l’intégration : « La France va donner le maximum : elle n’aime pas les demi-mesures, qui se retournent contre elle. Elle aime les grandes concessions qui font tout revenir. L’Algérie sera d’autant plus unie à la France qu’elle sera plus libre. Plus les Algériens seront libres, plus ils seront unis à la France » [25]. Il veut l’indépendance dans une interdépendance institutionnalisée par une Communauté. Mais « les liens de l’interdépendance ne peuvent venir qu’après l’indépendance, et, je le précise, à la demande des intéressés » [26]. « On ne bâtira rien, on ne reconstruira rien sinon sur la base préalable de l’indépendance. C’est ensuite que des liens pourront être renoués. Si l’on n’agit pas ainsi, tout sera pourri » [27]. L’indépendance est certaine, l’association ne l’est pas.

N’étant pas arbitre souverain, de Gaulle ne peut imposer sa solution aux intéressés. L’autodétermination implique une liberté de choix totale. Mais il entend bien éclairer, orienter le débat vers la conclusion du bon sens. Dès juin 1960, il substitue la prédétermination à l’autodétermination en excluant le rattachement de l’Algérie à la France. De Gaulle a tout fait pour détourner les musulmans de l’intégration, qui avait ses partisans. Pourquoi ? La fusion des musulmans dans la nation française est impossible parce qu’ils appartiennent à une autre civilisation [28]. L’Algérie française ne peut donc signifier que « la domination directe exercée par la métropole depuis la conquête » [29], impossible dans le nouveau contexte international. « Je choisis l’Algérie algérienne parce que, si je choisissais l’Algérie française, cela recommencerait après ma mort » [30]. D’autre part, il agite l’épouvantail de « la sécession, où certains croient trouver l’indépendance », qui entraînerait « une misère épouvantable, un affreux chaos politique, l’égorgement généralisé et, bientôt, la dictature belliqueuse des communistes. Mais il faut que ce démon soit exorcisé, et qu’il le soit par les Algériens » [31]. La France n’entretiendrait pas une Algérie qui n’offrirait rien en échange de ce qu’elle aurait à demander, car « l’Algérie nous coûte, c’est le moins que l’on puisse dire, plus qu’elle ne nous rapporte » [32]. Elle regrouperait ses ressortissants et protégerait ses intérêts pétroliers, abandonnant à son triste sort l’Algérie qui a plus besoin de la France que l’inverse. Finalement, le choix entre la bonne et la mauvaise indépendance ne fut pas présenté aux Algériens, mais au seul FLN. Les accords d’Évian furent un compromis entre l’association et la sécession.

L’indépendance étant acceptée, l’avenir des relations franco-algériennes dépend de la question du pouvoir : qui gouvernera l’Algérie ? De Gaulle en avait conscience. Le 22 décembre 1958, il dit à Alain de Sérigny : « L’avenir de l’Algérie ? Au mieux, de l’Houphouët-Boigny, au pire, du Sékou Touré » [33]. Après avoir longtemps cherché le premier, il se résigna au second. Les serments téméraires étaient sincères : « Jamais le drapeau du FLN ne flottera sur Alger » [34] ; « je ne livrerai pas l’Algérie au FLN, à cette clique de gens qui n’existent pas et qui sont incapables de se gouverner » [35]. De Gaulle a multiplié les jugements sévères sur les dirigeants de l’insurrection [36], dont il a sous-estimé la ténacité, et sur leur prétention à représenter l’Algérie. Longtemps il a maintenu le préalable du désarmement de l’ALN et de la désignation du gouvernement légitime par la voie électorale. Sans exclure le FLN, il a cherché à susciter une « troisième force » pour le forcer à partager le pouvoir. En acceptant de négocier l’avenir de l’Algérie avec le FLN sans désarmement ni trêve, il abandonna le gouvernement du pays à la force révolutionnaire. Cela, de Gaulle ne l’avait pas voulu [37].

Guy Pervillé

[1] J. R. Tournoux : La tragédie du général, Plon 1967, pp. 188-189 (en note).

[2] Le général Henry Martin, chargé par de Gaulle « d’empêcher l’Afrique du Nord de glisser entre nos doigts pendant que nous délivrons la France », selon Claude Paillat, Le guêpier, Robert Laffont 1969, p. 50.

[3] Tournoux, op. cit., pp. 160 et 188, en note. De Gaulle veut terminer la guerre d’Indochine, et refuse de condamner le terrorisme destourien.

[4] Ibid., p. 188, en note.

[5] Louis Terrenoire, De Gaulle et l’Algérie, Fayard 1964, p. 11.

[6] Ibid., p. 41.

[7] Sauf pendant son voyage au Sahara, en mars 1957. Le pétrole saharien est « une grande chance de notre pays », qui peut « changer notre destin », déclare-t-il.

[8] Commentaire dans Tournoux, op. cit., pp. 289 et 290, texte et note.

[9] Alain de Sérigny, Échos d’Alger, vol. 2, L’abandon, Presses de la Cité 1974, pp. 299-300.

[10] Discours du 13 juillet 1958.

[11] Discours du 29 août 1958.

[12] Amar Hamdani, Krim Belkacem, le lion des djebels, Balland 1973, pp. 287-288.

[13] Terrenoire, op. cit., p. 178.

[14] J. R. Tournoux : L’histoire secrète, Plon 1962, pp. 329-351, et Bernard Tricot, Les sentiers de la paix, Plon 1972, pp. 166-178.

[15] Edmond Jouhaud, O mon pays perdu, Fayard 1969, pp. 126-132, et J. R. Tournoux : Jamais dit, Plon 1971, pp. 224-255.

[16] Terrenoire, op. cit., pp. 219 et 237.

[17] Tricot, op. cit., pp. 231 et 245.

[18] J. R.Tournoux, La tragédie du général, Plon 1967, p. 403.

[19] Ibid., p. 425.

[20] Amar Hamdani, op. cit., p. 257.

[21] Gérard Israël, Le dernier jour de l’Algérie française, Robert Laffont 1972, p. 305.

[22] A. de Sérigny, op. cit., p. 378.

[23] J. R. Tournoux, La tragédie du général, p. 220 (au prince Moulay Hassan).

[24] Ibid., p. 242 (au général Catroux).

[25] Ibid., p. 243 (à Maurice Clavel).

[26] Ibid., p. 221 (à Maurice Clavel).

[27] Ibid., p. 242 (à René Capitant).

[28] En privé, le général tient des propos parfois nettement racistes : « les Arabes sont les Arabes. Ce ne sont pas des gens comme nous... Donneriez-vous votre fille à un « bougnoul » ? », La tragédie du général, p. 244, p. 308, p. 347, et p. 406.

[29] Communiqué du 7 mars 1960.

[30] Tournoux, La tragédie du général, p. 367. Cf. Jamais dit, pp. 207-208.

[31] Discours du 16 septembre 1959.

[32] Conférence de presse du 11 avril 1961.

[33] A. de Sérigny, op. cit., p. 331.

[34] Claude Paillat, Dossier secret de l’Algérie, Presses de la Cité 1961, p. 269.

[35] Tournoux : Jamais dit, p. 210 (à Paul Delouvrier).

[36] Tournoux, La tragédie du général, p. 389 : « Ils sont incapables de construire un pont, mais pour le détruire, ils sont là ».

[37] De Gaulle a très clairement expliqué son plan dans les Mémoires d’espoir, vol. I : Le Renouveau, Plon 1970, pp. 49-51, et dans les pages suivantes raconté de façon parfois contestable les difficultés de son exécution. Qu’on nous pardonne de renvoyer aussi à notre article : « Guerre étrangère et guerre civile en Algérie, 1954-1962 », à paraître dans la revue Relations Internationales en 1976.



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