Mes deux prochaines publications sur la mémoire française et algérienne de la décolonisation (2008)

dimanche 28 septembre 2008.
 

Deux versions légèrement différentes du même texte dont je suis l’auteur sont sur le point de paraître à l’intérieur de deux publications de colloques différents auxquels j’ai participé en 2007.

La première en date, intitulée « Les raisons de l’échec du traité d’amitié franco-algérien », est la version écrite d’un exposé que j’ai prononcé à Narbonne le 19 avril 2007 à la fin de la journée d’étude intitulée « Montrer l’Algérie au public. Pour en finir avec les guerres de mémoire franco-algériennes », organisée par Eric Savarese. Elle est maintenant publiée dans le livre que celui-ci en a tiré, intitulé L’Algérie dépassionnée. Au-delà du tumulte des mémoires. Paris, Editions Syllepse, collection « Histoire : enjeux et débats », 2008. Il est disponible en librairie depuis le 23 octobre, et il peut être directement commandé dès le 13 octobre à l’adresse-mail suivante : http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_65_iprod_386-L-Algerie-depassionnee.html#.

En voici le sommaire, et la présentation en quatrième de couverture :

-  "Sous la direction d’Eric Savarese, L’Algérie dépassionnée - Au-delà du tumulte des mémoires. Editions Syllepse, collection "Histoire : enjeux et débats", le 23 octobre 2008, 216 pages, 19 euros.

-  Introduction : A propos de la guerre des mémoires : les vertus de la médiation scientifique ? par Eric Savarese.

-  Première partie : mises au point

-  Chapitre 1 : Violence, histoire, et enjeux mémoriels. Algérie 1956 : enterrement du politique et paroxysme de la violence, par Gilbert Meynier.

-  Chapitre 2 : L’histoire au musée. L’espace, le temps, les mots de l’Algérie coloniale, par Sylvie Thénault.

-  Chapitre 3 : Des récits à l’histoire. Penser la relation coloniale, par Eric Savarese.

-  Chapitre 4 : Questions historiques autour d’un projet mémoriel, par Benjamin Stora.

-  Seconde Partie : Enquêtes

-  Chapitre 5 : Du Français d’Algérie au pied - noir, catégorisations et représentations d’un groupe particularisé. Comment montrer le groupe des rapatriés d’Algérie ? par Yann Scioldo Zurcher.

-  Chapitre 6 : L’exode et la politique des rapatriements, par Valérie Morin.

-  Chapitre 7 : Une impression d’absence. L’Algérie et la guerre d’Algérie au cinéma et à la télévision française depuis 1962, par Raphaelle Branche.

-  Chapitre 8 : Les raisons de l’échec du traité d’amitié franco - algérien, par Guy Pervillé.

-  Troisième Partie : Expériences

-  Chapitre 9 : Montrer « L’Algérie et la France » dans les deux pays : les leçons d’une exposition, par Jean Robert Henry.

-  Chapitre 10 : Histoire et mémoire. Le cas de Montredon- Labessonié, ou le conservatoire de la guerre d’Algérie et des combats de la Tunisie et du Maroc, 1952 - 1962, par Jean Charles Jauffret.

-  Quatrième Partie : Propositions

-  Chapitre 11 : Rapport de recherche sur le projet de réalisation, à Perpignan, d’un site public de documentation et d’exposition sur l’Algérie : en finir avec les guerres de mémoires algériennes en France ? par Eric Savarese.

-  Présentation :

Au delà des polémiques qui se multiplient dans un contexte marqué par les guerres de mémoires algériennes, un collectif d’universitaires a fait le pari de produire un travail de recherche destiné à devenir un outil de médiation scientifique. Dans quelle mesure est-il possible de produire un récit historique dans les règles de l’art, c’est à dire à la fois juste sur le plan factuel et construit pour ne point arbitrer entre des mémoires concurrentes ? Comment s’articulent l’histoire et les mémoires qui s’affrontent ? Quel peut être le rôle des chercheurs pour proposer une alternative à la guerre des mémoires algériennes ? Autant de questions ici évoquées à la fois dans le cadre de travaux individuels débattus lors dune journée d’étude qui s’est tenue à Narbonne, le 19 avril 2007, à l’initiative d’Eric Savarese, et dans un rapport de recherche collectif qu’il a rédigé, en faisant la synthèse des propositions définies par les chercheurs participants. Ce sont l’ensemble des contributions individuelles et le rapport de synthèse qui sont ici proposés.

Si nul ne saurait prévoir l’issue des querelles mémorielles en matière algérienne, à Perpignan ou ailleurs, les chercheurs investis dans ce projet ont souhaité fournir les arguments susceptibles d’impulser un dialogue entre des groupes qui entretiennent des rapports conflictuels au regard du passé colonial. A partir d’un conflit local, c’est bien un enjeu national qui se trouve ici analysé : comment aborder les guerres de mémoires algériennes, et quelles sont les alternatives à proposer ?

Disponible en librairie et sur le site des éditions Syllepse."

-  La seconde publication, intitulée « Histoire et mémoire de la décolonisation en Algérie et en France : les causes de l’échec du traité d’amitié franco-algérien (2003-2007) », est la version écrite d’un exposé légèrement différent que j’ai prononcé une semaine après le précédent, lors du colloque intitulé L’Europe face à son passé colonial. Histoire, mémoire et débats publics contemporains. Approches comparatives, organisé à Metz du 25 au 27 avril 2007 par Olivier Dard et Daniel Lefeuvre. Ce colloque sera publié en décembre prochain par les Editions Riveneuve, 75 rue de Gergovie, 75014 Paris (www.riveneuve.com), collection Actes académiques, avec l’aide des universités de Metz et de Paris VIII, sous le titre L’Europe face à son passé colonial ; mais il est dès maintenant disponible en souscription au prix de 20 euros (port compris), par chèque à l’ordre d’Etudes coloniales à adresser 38 rue du Ruisseau, 75018 Paris (voir sur le site de la revue en ligne Etudes coloniales, animée par Daniel Lefeuvre : http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2008/08/17/10284859.h).

Imprimé en octobre 2008, ce livre est maintenant (décembre 2008) disponible en librairie au prix de 26 euros. En voici la quatrième de couverture, puis la table des matières.

L’Europe face à son passé colonial

"La décolonisation a-t-elle eu un "caractère positif" ou a-t-elle été facteur d’une exploitation et d’une domination féroces des peuples et des territoires colonisés ? Faut-il la traiter comme une page d’histoire parmi d’autres ou bien l’expier comme un péché, qui entache la France depuis plus d’un siècle ?

Loin d’être un objet froid de la recherche historique, le passé colonial nourrit aujourd’hui dans l’hexagone une véritable guerre des mémoires. Depuis la loi du 23 février 2005 et son article 4, le débat fait rage autour de ces questions.

Ces débats sont-ils uniquement franco-français ?

Il suffit de porter le regard au-delà de nos frontières pout se convaincre du contraire. Au nom du gouvernement italien, Silvio Berlusconi ne vient-il pas de faire officiellement acte de repentance pour la colonisation de la Libye ? Ce livre le montre, toutes les anciennes puissances coloniales sont confrontées à ce passé, le Japon ne faisant pas exception. Comme d’ailleurs les sociétés anciennement colonisées. Cette approche comparative permet donc de mieux saisir ce qui, dans les débats sur ce passé, est spécifique à notre pays et ce qui relève d’un passé partagé des puissances impériales."

Présentation, par Olivier Dard et Daniel Lefeuvre.

La France et ses passés coloniaux

Guy Pervillé, Université de Toulouse II : Mémoire et histoire de la décolonisation en Algérie et en France : les causes de l’échec du traité d’amitié franco-algérien.

Marc Michel, Université d’Aix-Marseille II : Soldats africains de l’armée française : mémoires et débats.

François Cochet, Université Paul Verlaine, Metz : Indochine et Algérie :motivations de l’époque et culture mémorielle d’aujourd’hui chez les soldats français.

Marion Abssi, Université Paul Verlaine, Metz : enjeux de mémoire et de pouvoir dans l’immigration algérienne en France au lendemain de la guerre d’Algérie (1962-1965).

Les confrontations engagées

Henryk Wesseling, Université de Leyde : Les Pays-Bas face à leur passé colonial.

Etienne Deschamps, Université catholique de Louvain : La présence belge au Congo : une historiographie en chantier.

Jocelyn Grégoire, Université de Liège : La question coloniale à la RTBF depuis les années 1960.

Arnaud Nanta, EHESS, CNRS : Le Japon face à son passé colonial.

Oublis et résurgences ?

Giorgio Rochat, Université de Turin : Le colonialisme italien, un passé oublié.

Nicola Labanca, Université de Sienne : Le gaz de Mussolini en Ethiopie (1935-1936) : un (le seul ?) débat italien sur le passé colonial (1995-1996).

Rosa Maria Pardo, UNED, Madrid : La décolonisation de l’"Afrique espagnole" : Maroc, Sahara occidental et Guinée équatoriale.

Antonio Costa-Pinto, Université de Lisbonne : La fin de l’empire portugais.

Rainer Hudemann, Université de la Sarre : Mémoires superposées. L’Allemagne unifiée et la tentative d’extermination des Herreros en 1904.

Gusti Gaillard-Pourchet, Université d’Etat de Haïti : Question coloniale et question politique en Haïti aujourd’hui.

Circulations, représentations, transferts

Olivier Dard, Université Paul Verlaine, Metz : Réalités et limites de l’internationalisation de l’anticolonialisme de la guerre d’Algérie au début des années 70 : l’exemple des droites radicales françaises et de leurs liens internationaux.

Anne Dulphy, Ecole polytechnique : Algérie française et Espagne franquiste : regards et perceptions.

Martin Meunier, Université d’Ottawa : Nationalisme québécois et décolonisation au temps du FLQ : influences, transferts et traductions.

Chantal Metzger, Université de Nancy : L’engagement de la RDA en Afrique : solidarité révolutionnaire" et/ou intérêts ?

Points chauds

Philippe Raxhon, Université de Liège : La commission Lumumba.

Francis Balace, Université de Liège : A chacun ses "Indigènes".

Daniel Lefeuvre, Université de Paris 8 : La France face à son passé colonial : un double enjeu " (conclusion remarquable par sa rigueur et sa vigueur, G. P.).

-  Cette situation, n’étant pas habituelle, mérite quelques explications. J’ai été conduit à présenter deux fois à peu près la même communication, sous des formes légèrement différentes, parce que j’avais reçu ces deux invitations à peu près en même temps pour les mêmes dates, et je n’ai pas pu préparer deux communications essentiellement différentes. Non seulement parce que le temps me manquait pour cela, mais surtout parce que j’ai voulu donner le plus grand retentissement possible au dernier état de mes réflexions sur les querelles mémorielles, auxquelles j’ai déjà consacré de nombreuses publications depuis plusieurs années.

C’est pourquoi les différences entre ces deux textes sont très limitées ; elles portent sur des détails mais non sur le fond. La dernière version par sa date de rédaction est simplement plus complète, et correspond à ma communication de Metz, complétée en fonction de quelques faits nouveaux jusqu’en décembre 2007. C’est donc elle que je publierai sur mon site le moment venu.

De toute façon, cet exposé se comprend encore mieux en le comparant à la mise au point que j’ai rajoutée à sa première version, disponible sur mon site sous le titre : « Ma position sur l’annexe au rapport d’Eric Savarese : "Une note sur le ’mur des disparus’" (2007) ». On verra en comparant ces deux textes que je n’ai pas "retourné ma veste" après ma participation à la journée du 19 avril 2007, mais que j’ai exprimé deux fois la même position en explicitant davantage certains points la seconde fois. D’autre part, la logique de cette position apparaît encore mieux dans ma mise au point intitulée : "A propos de la pétition ’France-Algérie : dépassons le contentieux historique’ " (2007), dans laquelle j’ai répondu à une initiative mémorielle prise par Eric Savarese et Gilbert Meynier.

Guy Pervillé



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