Marcel-Edmond Naegelen (1990)

vendredi 23 mars 2007.
 
Cette notice a été publiée dans la revue de l’ARDBA (Association de recherche pour un dictionnaire biographique de l’Algérie, 1830-1962) intitulée Parcours, l’Algérie, les hommes et l’histoire, recherches pour un dictionnaire biographique, n° 12, mai 1990, pp. 77-81.

NAEGELEN Marcel-Edmond (1892-1978)

Socialiste et patriote français. Ministre de l’Éducation nationale (1946-1948). Gouverneur général de l’Algérie (1948-1951). Partisan de l’Algérie française.

Marcel Edmond Naegelen est né à Belfort en 1892, dans une famille alsacienne émigrée après la défaite de 1871 pour rester française. Toute sa vie porta la double empreinte du patriotisme républicain et du socialisme auquel il adhéra dès 1910. Après des études au lycée de Belfort, puis à l’École normale supérieure de Saint Cloud, il combattit pour la France durant la Première Guerre Mondiale, d’où il rapporta la médaille militaire et la croix de guerre. Nommé professeur à l’École normale de Strasbourg après la victoire, il fut élu député du Bas Rhin en 1929, conseiller municipal de Strasbourg en 1925, conseiller général du Bas Rhin en 1937. Premier adjoint au maire de Strasbourg, il fut chargé en 1939 de préparer l’installation de sa population évacuée en Dordogne et dans l’Indre. Résistant dans le mouvement Combat, il fut délégué à l’Assemblée consultative en 1944, puis élu député du Bas Rhin à l’Assemblée nationale en 1945. En janvier 1946, Félix Gouin le nomma ministre de l’Éducation nationale, poste où il fut maintenu pendant deux ans, par ses successeurs Georges Bidault, Léon Blum, Paul Ramadier et Robert Schuman. Jusqu’alors, il ne connaissait l’Algérie que par oui-dire ou par ses lectures. Il n’y avait fait qu’un voyage officiel en 1946, à l’invitation du gouverneur général Yves Chataigneau.

La décision prise par le gouvernement de Robert Schuman de remplacer celui-ci fit de Marcel Edmond Naegelen, sans qu’il l’eût demandé, le gouverneur général de l’Algérie. Diplomate de carrière et membre du parti socialiste, Yves Chataigneau était très contesté depuis 1945 par la majorité des députés du premier collège algérien, qui lui reprochaient d’être trop conciliant envers les autonomistes et les nationalistes musulmans. En novembre 1947, la formation du gouvernement Robert Schuman, dans lequel son ennemi, le député radical de Constantine René Mayer était ministre des finances, alors qu’à l’Intérieur Jules Moch remplaçait son ami Édouard Depreux, affaiblit sa position. Aux menaces de démission de René Mayer, qui remettaient en question l’existence du gouvernement de « troisième force », Jules Moch jugea impossible de résister, malgré les consignes du comité directeur de la SFIO. favorables au maintien de Chataigneau. Le 4 février 1948, sur les instances de René Mayer et de Georges Bidault, le conseil des ministres décida de nommer Chataigneau à un poste diplomatique. Le soir même, Jules Moch ne put convaincre le comité directeur d’accepter cette décision sous certaines conditions. Mais le président de la République Vincent Auriol proposa de le remplacer par Naegelen, et fit accepter ce choix par le secrétaire général de la SFIO. Guy Mollet. Une réunion des ministres socialistes du gouvernement, organisée par Jules Moch, fit accepter cette mission par Naegelen. Il fut nommé à l’unanimité par le Conseil des ministres du 11 février 1948.

Ce jour-là, aucune voix discordante ne s’éleva au comité directeur contre le choix de celui que Jules Moch appela « le meilleur d’entre nous ». Celui-ci, très ému, déclara : « Je ne suis pas capable, ce soir, de vous dire ce que je ferai là-bas. Je tâcherai de ne pas commettre de grosses erreurs, et je vous demande d’être patients et de me faire confiance [...]. Je vous assure que je resterai fidèle à mes idées et au socialisme ». Pourtant, dans ses Souvenir d’un militant, Édouard Depreux commenta beaucoup plus tard cette nomination : « René Mayer triomphait. II était même comblé au-delà de toute espérance. Sa politique allait être appliquée par un socialiste, qui lui apporterait une caution de gauche ».

Conscient de son ignorance, Naegelen commença par s’informer à Paris des conditions politiques, économiques et humaines qu’il allait trouver en Algérie. Après le vote difficile du statut de l’Algérie en septembre 1947, qui avait presque également mécontenté les élus des deux collèges, tout dépendait du résultat des élections à l’Assemblée algérienne, qui risquaient selon les préfets de donner aux nationalistes la majorité dans le deuxième collège. Arrivé à Alger le 25 février 1948, il rassure aussitôt les Français européens et musulmans d’Algérie en comparant celle-ci à sa province d’Alsace, où il avait combattu les autonomistes qui s’étaient faits pendant la guerre les complices des occupants nazis.

A la veille du premier tour (fixé au 4 avril 1948) il aurait donné aux préfets des consignes de neutralité absolue ; puis entre les deux tours, il aurait ordonné de mettre en échec le plan du MTLD visant à perturber par la force les élections, mais sans faire arrêter aucun candidat, selon son livre de souvenirs, Mission en Algérie. Mais à la fin du mois, le Président de la République Vincent Auriol, renseigné par l’ancien chef de cabinet de Chataigneau devenu délégué à l’Assemblée de l’Union française, Paul Alduy, faisait état de centaines d’arrestations parmi les militants, les candidats, les élus du M.T.L.D. Le ministère de l’intérieur Jules Moch aurait reconnu 398 arrestations, selon le Journal officiel (Débats de l’Assemblée nationale), 4 mai 1948, p. 2490.

D’après l’historien algérien Mohammed Harbi, 32 candidats du MTLD sur 59 auraient été arrêtés à la veille du premier tour. Dès le 7 avril, le secrétaire général Guy Mollet, de retour d’un voyage en Algérie, avait fait part au comité directeur de son jugement sur les résultats du premier tour : « Les élections dans le deuxième collège n’ont aucun rapport avec la liberté de vote et la démocratie. Je ne veux pas critiquer l’Administration, mais si les élections avaient été libérées de la tutelle administrative, on peut compter que Messali aurait recueilli 80 pour cent des suffrages [...]. On doit pas se méprendre sur les résultats électoraux du deuxième collège ». Pourtant il estimait que « notre camarade Naegelen a acquis une bonne autorité », bien qu’il se fût trouvé « handicapé par le fait que la droite a essayé de l’accaparer ».

Une semaine plus tard, après le second tour (marqué par un effondrement imprévu des suffrages nationalistes), un débat houleux divisa les membres du comité directeur, en l’absence de Naegelen (présent à Paris, mais qui avait eu peur d’apparaître comme un « homme du parti » en comparaissant devant lui) et de Guy Mollet. Pierre Commin expliqua la victoire des « indépendants » dans le deuxième collège par des pressions administratives allant jusqu’à la fraude, dénoncées même par les fédérations socialistes d’Algérie. Paul Alduy réclamant une commission parlementaire d’enquête, Charles Lussy (président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale) et Jules Moch se solidarisèrent avec Naegelen, qui niait les fraudes. D’autres tentèrent d’élever le débat, comme Jean Rous. « La participation à des postes de gouvernement est extrêmement délicate [...] pour des socialistes qui n’arrivent pas [...] a faire la politique qu’ils s’étaient proposés initialement. Chataigneau parti, n’importe quel gouverneur avait chance de tomber dans le moindre piège ». Et Daniel Mayer : « On a peut-être eu tort de donner la liberté de vote, prématurément, aux Algériens inéduqués du point de vue civique, et le fait de demander leur assimilation aux électeurs de la métropole s’est retourné contre la population algérienne elle-même ». Coutant ironisa : « Au fond, on ne regrette qu’une chose : non pas la pression elle-même, mais qu’elle ait été, cette fois, par trop exagérée » ; en réponse au cynisme de Lussy : « Il convient de ne pas dramatiser sur la pression administrative, qui est toujours très bien admise quand elle nous profite ».

Pour échapper au dilemme : comment dénoncer les « erreurs » de l’Administration sans gêner Naegelen, le comité directeur décida de lui envoyer une délégation chargée de l’informer, de le conseiller et de l’aider ». Celui-ci n’apprécia guère cette initiative. Selon son livre Mission en Algérie : « Le Comité directeur du parti socialiste crut bon de m’envoyer une délégation pour me demander des explications, ce qui me donna une occasion supplémentaire de découvrir l’ignorance, aggravée de la prétention de donner des leçons, dont étaient affligés des hommes qui se voulaient omniprésents et qui étaient péremptoires ».

En fait, le Comité directeur avait renoncé à ses velléités de commission d’enquête, malgré l’insistance de Paul Alduy, du groupe socialiste de l’Assemblée de l’Union françaises et de la fédération socialiste d’Oranie, signalée par Guy Mollet le 19 mai 1948. Un an plus tard, le 22 juin 1949, le député du Constantinois Borra dénonça devant le Comité directeur le renouvellement des fraudes pendant les cantonales de mars 1949 : « Nous avons, nous socialistes, nos responsabilités dans cette affaire. Naegelen nous a dit qu’il avait le mandat de casser les reins au PPA, et personne parmi les parlementaires ne l’a mis en garde. Les administrateurs ont appliqué les instructions avec un zèle exorbitant, mais nous pensions qu’après l’écrasement du PPA ou en resterait là. Or, à l’occasion des élections cantonales, la même procédure s’est répétée. II en résulte un écœurement général. La masse musulmane nous considère comme des imposteurs. Nous avons alerté Naegelen, qui est d’accord avec nous. Malheureusement, ses instructions ne sont pas exécutées ».

La proposition faite ce jour-là par Commin et par Depreux de consacrer une séance du Comité directeur au problème algérien n’eut semble-t-il pas de suite. Mais Naegelen vint s’expliquer avec une certaine franchise devant le groupe parlementaire socialiste de l’Assemblée nationale, le 6 juillet suivant. II admit « avoir donné des instructions pour que les élections à l’Assemblée algérienne n’amènent pas une majorité messaliste au deuxième collège. Nous avons été obligés, non pas de faire régner la terreur, mais de briser une terreur qui régnait sur le pays ». II convint même que ses instructions avaient pu être dépassées. « Il est possible que les instructions que j’avais données aient été appliquées avec plus ou moins d’intelligence et de doigté par certains administrateurs. II ne faut pas oublier que l’Algérie a été une colonie et qu’il y a régné pendant un siècle des habitudes que je n’ai pas la prétention d’avoir supprimées en cinq semaines ni même en quinze mois. Il nous faudra sans doute un certain nombre d’années pour arriver à corriger des mœurs qui datent d’un siècle ». Mais l’ignorance des électeurs appelait la pression administrative : « Nous avons quelquefois fait voter parce que nous ne voulions pas que d’autres fassent voter en sens contraire. On ne donne pas la liberté aux hommes en leur donnant un bulletin de vote, mais en les arrachant à l’ignorance, à l’emprise de la maladie, de la faim, de la soif ».

Ainsi Naegelen relativisait-il la portée des reproches qui lui était adressés par ses camarades. II préférait insister sur les aspects positifs de ses intentions et de ses actes, trop méconnus selon lui, en rappelant que dès ses premières déclarations il avait affirmé deux principes : présence et autorité de la France, et volonté de réaliser entre tous les habitants de l’Algérie l’égalité des droits et des devoirs. II n’hésitait pas lire de longs passages de son message du 21 mai 1948 à l’Assemblée algérienne, qu’il reprit ensuite dans son livre Mission en Algérie, en déplorant que ce « langage révolutionnaire » (qui préfigurait les « Français à part entière » de juin 1958 et le plan de Constantine) n’ait soulevé aucun écho en métropole, comme si le rétablissement de l’ordre avait suffi à faire oublier l’existence du problème algérien. Ce problème était à ses yeux essentiellement économique, social et humain. S’il croyait devoir barrer la route au nationalisme qu’il jugeait néfaste à l’Algérie par son fanatisme religieux et sa démagogie, ce n’était pas pour servir les intérêts des gros colons et des grandes familles musulmanes. Au contraire, il était fier de rappeler tout ce qu’il avait fait pour améliorer le sort des « petits » Européens et surtout Musulmans (notamment par la fusion des enseignements A et B et la généralisation de la scolarisation, prolongeant son action de ministre de l’Éducation nationale). II aimait à citer ses entretiens privés avec Ferhat Abbas, démentis par les attaques publiques de celui-ci. II concluait son exposé au groupe parlementaire en affirmant qu’il avait tenu sa promesse au Comité directeur : faute de pouvoir faire la politique du parti socialiste, il avait fait une politique française imprégnée de l’idéal socialiste.

Convaincues ou non par les explications de Naegelen, les instances dirigeantes du parti socialiste acceptèrent de couvrir sa politique, et se soucièrent de moins en moins du problème algérien. Le débat de fond réclamé le 22 juin 1949 par Commin et Depreux se fit attendre jusqu’en décembre 1954. Ni l’éclat de Naegelen, dénonçant publiquement les contacts d’un diplomate américain avec les nationalistes, le 24 février 1950, ni les remous provoqués à partir de mars 1950 par le démantèlement d’un « prétendu complot » (en fait bien réel) du MTLD, et les accusations de torture visant la police d’Algérie, ne retinrent l’attention du Comité directeur.

Pourtant en 1951, la démission de Naegelen retira au parti socialiste la responsabilité directe des affaires algériennes qui lui appartenait depuis 1944. Le 21 février 1951, Naegelen avait obtenu du gouvernement Pleven un dernier renouvellement de son congé semestriel de parlementaire en mission, mais après avoir informé le ministre de l’Intérieur Henri Queuille de son intention de démissionner pour se présenter aux élections législatives de juin. Or, pendant la crise ouverte le 27 février par la chute du gouvernement, le secrétaire d’État socialiste à l’Intérieur Eugène Thomas lui demanda de lever une sanction qu’il avait prise contre l’administrateur de la commune mixte de Khenchela, Charles Laussel. Naegelen lui reprochait d’avoir faussé les élections à l’Assemblée algérienne pour y faire élire frauduleusement le bachaga Benchenouf, député apparenté au MRP. Mais le gouvernement que Henri Queuille tentait de former avec la SFIO et le MRP avait besoin de toutes les voix de ce parti. Le 9 mars, pendant le débat d’investiture, Eugène Thomas exigea l’annulation de la sanction. N’obtenant qu’une menace de démission, il la prit au mot en la faisant annoncer à la presse. Naegelen démentit, puis vint s’expliquer devant le groupe parlementaire socialiste et devant le Président de la République Vincent Auriol, faute d’avoir pu trouver Henri Queuille. Soutenu par la fédération des maires d’Algérie, il put sauver la face en négociant avec le nouveau président du Conseil la date de son départ. Sa vraie démission, datée du 16 mars, prit effet le 15 avril 1951.

Aussi Naegelen fut-il victime de son parti autant que du MRP. Cet « incident désagréable » embarrassa fort Guy Mollet, à la fois secrétaire général de la SFIO et vice-président du gouvernement Queuille. Consulté par celui-ci conformément aux promesses faites à Jules Moch en février 1948, il ne fit rien pour conserver à son parti le poste de gouverneur général. Le Comité directeur et le groupe parlementaire demandèrent seulement qu’il ne revienne pas à un homme politique, pour ne pas donner au remplacement de Naegelen l’allure d’un désaveu.

Naegelen fut regretté par la plupart des Français d’Algérie. Le directeur d’un grand journal algérois (sans doute Alain de Sérigny, patron de L’Écho d’Alger) lui demanda de rester pour prendre la tête d’une liste d’union dans le premier collège, mais il refusa pour rester fidèle à son parti, et se fit élire dans les Basses Alpes. En Algérie, les résultats des législatives de juin inquiétèrent le comité directeur de la SFIO. Le 19 septembre, André Bidet les jugeait « peu réjouissants » : « Dans le deuxième collège, les candidats, administratifs ont été élus avec une majorité telle que le trucage saute aux yeux. Ce qui est grave pour l’Algérie, c’est le divorce croissant entre les autochtones et les Français », ainsi que « l’unité qui s’est réalisée entre le parti communiste et tous les partis nationalistes ». Mais seul Marceau Pivert tenta de mettre en cause « le résultat négatif de la désignation de socialistes comme gouverneurs ».

Député socialiste des Basses Alpes de juin 1951 à juin 1958, Marcel Edmond Naegelen fut peu à peu marginalisé dans son parti par son ressentiment d’avoir été mal soutenu par ses camarades, ainsi que par son caractère impulsif. Son opposition véhémente au traité de la CED tendit ses relations avec Guy Mollet, mais lui permit d’obtenir les voix du PCF dans l’élection présidentielle de décembre 1953, où il « porta brillamment les couleurs républicaines » avant l’élection de René Coty. Le Comité directeur jugea inopportune sa candidature au poste de résident général au Maroc, proposée par le gouvernement de Joseph Laniel en mai 1954, mais sans lui reprocher son action en Algérie. Au contraire, Courtois déclara que le grand public savait que M.E. Naegelen avait réussi en Algérie, mais celui-ci répondit qu’il n’avait alors pas beaucoup ressenti la présence et l’appui des ministres socialistes au gouvernement.

Après le début de l’insurrection du F.L.N., Marcel Edmond Naegelen approuva les efforts de ses successeurs Jacques Soustelle puis Robert Lacoste. Il fut de 1956 à 1958 l’un des fondateurs et dirigeants de l’Union pour le Salut et le Renouveau de l’Algérie française. Sous la Vème République, il maintint sa position contre la nouvelle politique algérienne décidée par le général de Gaulle et approuvée par la majorité du parti socialiste. On dit que les organisateurs du putsch d’Alger d’avril 1961 avaient pensé à lui pour remplacer le Général à la Présidence de la République. En mars 1962, il publia ses souvenirs de gouverneur général, complétés par une critique de la politique algérienne de la Vème République, puis, en décembre 1964, un réquisitoire contre les conséquences des accords d’Évian.

Guy Pervillé

BIBLIOGRAPHIE

-  Marcel-Edmond Naegelen, Mission en Algérie, Flammarion 1962 ; Une route plus large que longue, Robert Laffont, 1964.
-  Vincent Auriol, Journal du septennat, 1947-1953.
-  Procès verbaux des Comités directeurs de la SFIO, 1948-1954, Archives de l’OURS (Office universitaire de recherches socialistes, Paris).
-  Archives du Groupe parlementaire socialiste de l’Assemblée nationale, aux Archives contemporaines de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (Paris).
-  Guy Pervillé : « La SFIO, Guy Mollet et l’Algérie de 1945 à 1955 », in Guy Mollet, un camarade en République, Presses Universitaires de Lille 1987, et « La gestion radicale de l’Algérie », 1950-1955, in Cahiers d’Histoire (Lyon), tome XXI, 1986, n°3-4.



Forum