Le mouvement étudiant algérien à Alger et à Paris de 1919 à 1939 (1987)

dimanche 8 avril 2007.
 
Cette communication a été présentée au colloque L’Etoile nord-africaine et le mouvement national algérien, organisé à Paris par le Centre culturel algérien les 27 février et 1er mars 1987, et publié par celui-ci en 1988 (voir pp. 203-211).

« En 1930 (...) nous manquions de cadres, d’argent et d’adhérents (...). Aucun étudiant algérien n’était venu nous offrir sa plume et son savoir. Ni les étudiants, ni les bourgeois, ni les commerçants n’avaient osé frapper à notre porte. En France, ces messieurs étaient indifférents à notre association, à nos activités. En Algérie, ils évoluaient vers les réformistes, pour ne pas dire les béni-oui-oui. Au Maroc et en Tunisie, ce sont les étudiants, la bourgeoisie et les intellectuels qui ont pris en main la destinée de leur peuple. Tout en luttant pour des revendications précises, ils ne se cachaient pas de réclamer l’indépendance de leur pays. En Algérie, ce grand honneur de défendre la patrie échut aux ouvriers, aux paysans et aux petites classes de notre société ».

Cet extrait des Mémoires de Messali Hadj [1] condense en quelques lignes les principaux thèmes du nationalisme algérien :
-  accusation de « réformisme » ou de trahison visant indistinctement les étudiants, les intellectuels et la bourgeoisie ;
-  opposition en matière de patriotisme entre les élites algériennes et celles des deux pays voisins ;
-  originalité du nationalisme algérien, populaire par son recrutement et populiste par son idéologie.

Ce passage ne traduit pas seulement le point de vue de Messali en 1930, mais résume également les enseignements qu’il a tirés de ses relations avec les « intellectuels » [2] algériens à travers toute sa carrière. En tout cas, il ne traduit pas un anti-intellectualisme a priori. S’il est vrai que Messali avait autant fréquenté l’école buissonnière que l’école française à Tlemcen, il regrettait les lacunes de sa formation et cherchait à les combler par des lectures d’autodidacte, ou en suivant en auditeur libre les cours de l’École des langues orientales. Les étudiants et les intellectuels algériens lui inspiraient donc de l’envie (au meilleur sens du terme) et des espoirs, qui furent longtemps déçus.

Ainsi, dès la fin de 1926, il voulut « procéder au recrutement de militants et d’adhérents susceptibles de former des cadres. C’est ainsi que j’ai eu des entretiens avec de jeunes instituteurs algériens sortant de l’École Normale de Bouzaréah » [3]. Le fait est confirmé par Ahmed Boumendjel, qui était l’un d’eux. Revenu étudier à Paris à partir de 1931, il fréquenta Messali, lui servit de secrétaire puis d’avocat, pratiqua l’unité d’action avec l’Étoile Nord-Africaine et le PPA, mais sans y adhérer, et finit par rejoindre le leader réformiste Ferhat Abbas.

Messali signale en une phrase sa première rencontre avec Ferhat Abbas, « un jour où il discutait avec un ou deux socialistes français » [4] dans le restaurant de leur ami commun Si Ahmed Belghoul. Abbas consacre une page de ses propres Mémoires [5] à raconter leur conversation, qu’il situe en 1930, à son retour du congrès international estudiantin de Bruxelles. D’après lui. ils étaient d’accord sur le but (l’émancipation du peuple algérien) mais non sur les moyens. Néanmoins il s’abonna à El Ouma.

Enfin, en 1933. Messali réussit à « approcher l’association des étudiants musulmans nord-africains », présidée par le Marocain Mohammed el Fassi. Le 4 juin 1933, invité par celle-ci à un banquet, il célébra « l’union des intellectuels et des manuels » [6]. En décembre de la même année, assistant au troisième congrès des étudiants musulmans nord-africains, il lança un nouvel appel aux intellectuels maghrébins. C’est ainsi qu’il s’assura pour l’Étoile nord-africaine et pour El Ouma les services de plusieurs étudiants tunisiens ou marocains, mais aussi de quelques Algériens : Messaoud Boukadoum, Moussa Boulkeroua, Brahim Benabdallah, Chérif Sahli... Cependant, les recrues algériennes restèrent rares jusqu’en 1939, à en croire un pathétique « appel à tous les intellectuels musulmans » paru dans El Ouma [7].

Ainsi le jugement de Messali était-il fondé sur un relatif insuccès de ses tentatives répétées auprès des étudiants algériens. Mais pour comprendre ce fait, il convient de résumer les grands traits de l’histoire du mouvement étudiant algérien [8].

Les étudiants musulmans algériens étaient encore très peu nombreux vers 1930 : une centaine à Alger, une trentaine à Paris, quelques dizaines dispersés entre plusieurs autres universités comme Montpellier ou Toulouse. Ils étaient donc partout une faible minorité par rapport à la masse des étudiants français. Contrairement aux Algériens, les Tunisiens et les Marocains venaient étudier plutôt à Paris ou en Métropole qu’à Alger. Les Algériens étaient donc majoritaires à Alger mais minoritaires à Paris parmi les étudiants maghrébins.

Suivant l’exemple de leurs camarades français, ceux-ci commencèrent à se regrouper en associations d’étudiants musulmans nord-africains, d’abord à Alger en 1919, puis à Paris en 1927. Ces associations cumulaient les finalités amicales et revendicatives des Associations générales d’étudiants français avec la vocation religieuse des associations confessionnelles. Elles tendirent progressivement à élargir leur champ d’action vers le domaine politique, et à s’émanciper de la tutelle du mouvement étudiant français. Mais cette double évolution ne fut pas également rapide à Alger et à Paris ; ni chez les étudiants algériens et chez leurs camarades tunisiens ou marocains.

À Alger, les étudiants musulmans furent accusés dès 1919 de nationalisme ou de communisme par la presse française, mais bien à tort. L’Amicale des étudiants musulmans de l’Afrique du Nord (AEMAN) fut fondée le 16 mars 1919 en réaction contre l’attitude de l’Association générale des étudiants d’Alger (AGEA), qui admettait les étudiants musulmans non-naturalisés à payer leur cotisation, mais non à voter ni à faire partie de son bureau. En 1922, le président de l’AGEA fit modifier les statuts pour permettre leur adhésion à part entière. En 1925, l’AEMAN fut intégrée en tant que section autonome au sein de l’AGEA et de l’UNEF. La coopération des deux associations fut particulièrement étroite pendant cinq ans. Elle connut son apogée en 1930, quand le Congrès de l’UNEF, réuni à Alger par son président Paul Saurin (qui avait présidé l’AGEA en 1925) élut comme vice-présidents les présidents de l’AGEA et de l’AEMAN. Ce dernier, qui était Ferhat Abbas depuis 1927, déclarait alors : « les sentiments des étudiants musulmans sont aujourd’hui, comme ils l’étaient hier et comme ils le seront demain, ceux de leurs camarades français. En adhérant à l’Association générale et par suite à l’Union nationale, nous pensons avoir indiqué le sens de notre idéal : travailler dans l’ordre, sous l’égide de la grande France, pour relever notre société, et laisser faire les lois souveraines de l’évolution » [9].

À Paris, les étudiants algériens étaient très peu nombreux avant 1927, moins que les Tunisiens. L’Association des étudiants musulmans nord-africains en France (AEMNAF, ou AEMNA) fut fondée en 1927 par des étudiants en majorité tunisiens, et en liaison avec le président tunisien de l’Étoile nord-africaine, Chadli Khairallah [10]. Les autorités françaises la soupçonnèrent aussitôt d’être une filiale de l’Étoile et du parti communiste (auquel auraient appartenu ses deux secrétaires généraux, le Tunisien Ahmed Ben Milad et l’Algérien Ahmed Kessous). L’apolitisme proclamé dans les statuts n’aurait donc été qu’une couverture, ou qu’un moyen de rassembler le plus grand nombre possible d’étudiants nord-africains. Mais il vola en éclats le 28 février 1930, quand l’assemblée générale présidée par le Marocain Ahmed Balafredj vota l’exclusion des étudiants naturalisés français, au nom des principes de l’islam. Peu après, en mai 1930, l’AEMNA s’associa aux protestations contre le Congrès eucharistique de Carthage, puis contre le Dahir berbère, manifestant clairement son engagement national autant que religieux.

Mais la majorité des étudiants algériens (sauf huit, semble-t-il) firent sécession pour fonder l’Association des étudiants musulmans algériens en France (AEMAF, ou AEMA), ouverte à tous les étudiants d’origine indigène. Celle-ci fit preuve à ses débuts d’un esprit nettement assimilationniste en élisant comme présidents d’honneur l’ancien gouverneur général Maurice Viollette et l’Association des instituteurs indigènes, et en acceptant de fréquenter des étudiants français d’Afrique du Nord, tout en conservant des liens étroits avec l’AEMAN d’Alger.

Ainsi, vers 1930, les étudiants algériens à Paris comme à Alger, semblaient très éloignés du nationalisme maghrébin auquel adhérait l’AEMNA, justifiant pleinement le jugement de Messali Hadj.

Pourtant, de 1931 à 1939, les étudiants algériens se rapprochèrent progressivement de leurs camarades venus des protectorats. Leur première action commune fut l’organisation annuelle de congrès des étudiants musulmans nord-africains par l’AEMNA et par l’AEMAN. Ces congrès, issus d’une idée de Ferhat Abbas, tendaient à constituer un mouvement estudiantin maghrébin analogue à l’UNEF. Mais en exaltant la personnalité arabo-islamique du Maghreb et en critiquant l’action culturelle des autorités françaises, ils violaient le principe d’apolitisme cher au mouvement étudiant français.

Le premier congrès fut organisé à Tunis en 1931 par l’AEMNA, mais à la demande de Ferhat Abbas. Celui-ci présida le deuxième à Alger en 1932. Le troisième, interdit au Maroc, eut lieu à Paris en décembre 1933 (en présence d’Abbas et de Messali) et adopta le mot d’ordre de l’unité et de l’indépendance du Maghreb sous un seul drapeau. Le quatrième, réuni à Tunis en 1934 devant le résident général Peyrouton, fut beaucoup plus modéré. Le cinquième, organisé par l’AEMAN à Tlemcen en 1935, avec la participation du cheikh Ibrahimi, alarma de nouveau les autorités. Enfin, le sixième congrès fut plusieurs fois interdit par le protectorat marocain en 1936 et en 1937, et ne put se réunir en zone française.

Les autorités et les experts coloniaux s’inquiétèrent vivement de la virulence du nationalisme qui s’y exprimait. Pourtant, ils persistaient à distinguer par leur modération les étudiants algériens de leurs voisins. Ainsi en octobre 1936, l’AEMAN d’Alger aurait refusé de participer au sixième congrès avant même son interdiction : « Un profond désaccord régnerait actuellement entre les membres de l’Amicale des étudiants musulmans algériens présidée par Ghersi, qui revendiquent la citoyenneté française et désireraient que les questions traitées au Congrès le soient en langue française autant qu’en langue arabe, et les membres marocains et tunisiens de l’AEMNAF, qui aspirent uniquement à l’indépendance de leur pays et sont partisans de n’employer que la langue arabe au cours des travaux du Congrès » [11].

Cependant, la participation de l’AEMAN aux cinq premiers congrès paraît avoir perturbé ses bonnes relations avec l’AGEA. Une première crise les avait opposées en 1931, quant Ferhat Abbas avait changé le nom de l’Amicale en Association, et l’avait dotée d’une revue illustrée, Ettelmidh (l’élève), concurrente d’Alger-étudiants. Après un bref rapprochement au printemps 1935, un désaccord sur le cahier de revendications présenté par l’AEMAN au congrès de l’UNEF les éloigna de nouveau. En 1936, le président de l’AGEA Paul Leca somma l’AEMAN de choisir entre la fusion et la rupture. Celle-ci, faute de pouvoir maintenir le statu-quo, se résigna à la rupture. Mais en 1938 le président de l’AGEA Roger Saurin, prenant acte de la représentativité de l’AEMAN, accepta de renouer des relations avec elle sur un pied d’égalité. Le relâchement des rapports entre l’AEMAN et l’AEMNA depuis 1936 y avait sans doute contribué.

Au contraire, à Paris l’évolution des étudiants algériens vers les positions de leurs camarades tunisiens et marocains fut complète et définitive. Il est vrai que la scission de 1930 n’avait pas été totale. Des Algériens participèrent à tous les bureaux de l’AEMNA de 1930 à 1936. Et à partir de 1933, des cas de double appartenance (comme celui de Brahim Benabdallah, secrétaire général des deux associations en 1933), manifestèrent une volonté de rapprochement. La médiation de l’AEMAN, à l’occasion des congrès des étudiants musulmans nord-africains, y contribua très vraisemblablement. De plus les dirigeants de l’AEMAF. accusés à tort de complaisance envers le gouverneur général Carde en 1933, voulurent faire preuve d’indépendance envers l’administration. En 1935, son nouveau président Ahmed Boumendjel dénonça vigoureusement l’ingérence de la police nord-africaine de la rue Lecomte dans la vie des étudiants algériens, pratiqua l’unité d’action avec l’AEMNA (avec laquelle elle avait en commun la moitié de son bureau) et manifesta sa solidarité avec l’Étoile Nord-Africaine persécutée. En 1936, son successeur Chérif Sahli poursuivit dans la même ligne. Pour permettre la fusion des deux associations, il accepta la condition rigoureuse maintenue par l’AEMNA : l’exclusion des naturalisés.

Ce fut chose faite avant le 21 février 1937, date à laquelle l’AEMNA réunifiée sous la présidence de l’Algérien Brahim Benabdallah (membre du P.P.A. et rédacteur d’El Ouma selon la police) reçut les félicitations de l’émir Chekib Arslan en présence de Messali Hadj et de Habib Bourguiba. Elle connut alors l’apogée de son engagement politique en dénonçant l’interdiction du sixième congrès devant le congrès international des étudiants réuni à Paris et en s’efforçant d’organiser un congrès des étudiants arabes [12]. Mais dès l’année suivante l’aggravation de la répression en Algérie, en Tunisie et au Maroc, l’obligea à revenir au prudent apolitisme de ses statuts.

On peut néanmoins conclure que l’influence des étudiants tunisiens et marocains avait accéléré la prise de conscience nationale des étudiants algériens, plus rapide à Paris qu’à Alger, où le nationalisme radical était peu représenté avant 1936. Mais en 1939, l’adhésion au PPA était encore globalement minoritaire dans leur milieu [13]. C’est pendant et après la Seconde Guerre mondiale que celui-ci renforça considérablement son attraction sur les étudiants et les diplômés algériens.

Ces faits éclairent le jugement de Messali. Reste à voir s’ils justifient l’interprétation que celui-ci en donnait. D’après lui, la longue réserve des étudiants et diplômés envers le mouvement national algérien s’expliquait par deux facteurs principaux. Leur aliénation par un enseignement français fortement assimilateur avait obscurci leur sentiment national. Et leur condition sociale privilégiée les incitait à rechercher un compromis avec les autorités françaises pour défendre leurs intérêts de classe au détriment des revendications révolutionnaires des masses. A ces accusations formulées au nom du peuple, les militants du mouvement étudiant et ceux des partis que Ferhat Abbas fonda en recrutant largement parmi ses anciens camarades, répliquaient en se présentant comme de vrais « fils du peuple », fidèles à leurs compatriotes et dévoués à la défense de leurs intérêts [14].

Entre ces deux discours idéologiques, à la fois contradictoires et concurrents dans le même registre populiste, les recherches historiques tendent à reconstituer une vérité plus nuancée. Si les rares étudiants algériens étaient évidemment privilégiés par rapport à la masse illettrée de leur peuple, leurs origines étaient pourtant relativement modestes (comparées à celles de leurs camarades tunisiens et marocains). La catégorie la plus nombreuse chez eux paraît avoir été celle des fils de fonctionnaires, d’anciens élèves de l’École normale ou de medersas officielles. Il serait donc abusif de les confondre globalement avec les « fils de grande tente » ou avec les rejetons de la bourgeoisie commerçante, même s’ils tendaient à s’embourgeoiser après leurs études. Et les professions libérales que choisissaient la plupart des diplômés en faisaient une « classe moyenne » plutôt qu’une classe dirigeante dans l’Algérie coloniale [15].

Par ailleurs, la prétention de Messali et des militants plébéiens du mouvement national à représenter la masse de leur peuple n’était pas moins discutable. S’ils étaient assurément moins favorisés que les étudiants et les diplômés, ils étaient pourtant à leur manière déclassés et acculturés par le fait de leur émigration et de leur établissement en France. Leur niveau d’information et de culture politique était très supérieur à celui des masses dont ils se réclamaient, et dont ils se voulaient l’avant-garde [16].

Enfin, l’afflux tardif d’étudiants et de diplômés vers le PPA-MTLD à partir de la Seconde Guerre mondiale tendit à estomper le caractère plébéien qui singularisait le mouvement national algérien par rapport à ses voisins. Mais cet épisode laissa des séquelles graves et durables. Messali retira de son expérience une profonde méfiance envers les intellectuels plus ou moins francisés, même quand ils acceptèrent de collaborer avec lui dans les AML, et quand ils le rejoignirent dans le PPA-MTLD. Il la systématisa en la confondant avec son anti-réformisme au cours de ses polémiques contre l’UDMA. Puis il la transposa à l’intérieur du MTLD en accusant la majorité du Comité central de renoncer au caractère populaire et révolutionnaire du parti pour tendre la main à la bourgeoisie nationale. Analyse qui justifia à ses yeux son refus de rejoindre dans le FLN les « réformistes » de Ferhat Abbas et les « centralistes » de Ben Khedda...

Sans vouloir faire de l’anti-intellectualisme de Messali l’explication unique de la crise du MTLD, on peut juger typique de sa culture politique cette phrase de son rapport au congrès de Hornu : « Ni compétence, ni valeur intellectuelle ni rang social (...) ni éloquence, ni parchemin quelconque ne peuvent remplacer les actions des masses, ni faire quoi ce soit en dehors d’elles » [17].

Guy Pervillé

[1] Paris. J.-C. Lattès. 1982. p. 167.

[2] Au sens large : membres de l’« intelligentsia », diplômés.

[3] Messali, op. cit., p. 154.

[4] Messali, op. cit., p. 175.

[5] Autopsie d’une guerre. L’aurore, Paris, Éditions Garnier, 1980, pp. 59-60.

[6] Cité par B. Stora, Messali Hadj pionnier du nationalisme algérien, Paris, le Sycomore, 1982, et l’Harmattan, 1986, pp. 107-108.

[7] El Ouma, n° 70. mars 1939. Reproduit par Mahfoud Kaddache, Histoire du nationalisme algérien, Alger, SNED, 1980, t. 2, pp. 938-939, et par G. Pervillé, Les étudiants algériens de l’Université française, Paris, Éditions du CNRS, 1984, p. 294.

[8] Cf. G. Pervillé, op. cit.

[9] Alger-étudiants, n°92, 10.02.1929.

[10] Les rapports de police, à partir du 16.4.1935, le confondirent avec le premier président de l’AEMNAF, Salem Ech-Chadli. Cf. l’article de C.-R. Ageron, « L’association des étudiants musulmans nord-africains en France durant l’entre-deux-guerres », Revue française d’histoire d’Outre-Mer, t. LXX (1983), n° 258-259, pp. 28-29.

[11] Rapport du Centre d’information et d’études d’Alger, 12 octobre 1936, Archives d’Outre-Mer Algérie, Oran 5. I. 53.

[12] Cf. Ageron, article cité, p. 47, d’après A.O.M. Algérie, Oran 5. I. 53.

[13] 20 étudiants algériens sur 250, selon C.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, Paris P.U.F. 1979, t. 2, p. 539.

[14] Cf. G. Pervillé, « L’élite intellectuelle, l’avant-garde militante et le peuple algérien », Vingtième siècle, Revue d’histoire, n° 12, octobre-décembre 1986, pp. 51-58 : et la notice sur Ferhat Abbas à paraître dans Parcours, n°8, novembre-décembre 1987.

[15] Cf. C.-R. Ageron, « Les classes moyennes dans l’Algérie coloniale », dans Les classes moyennes au Maghreb, Paris, Éditions du C.N.R.S., 1980, pp. 52-75.

[16] Cf. B. Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, Paris, l’Harmattan, 1985 : « Contribution de l’émigration en France à la construction du nationalisme algérien » dans Le retentissement de la révolution algérienne, Alger, E.N.A.L. et Bruxelles, G.A.M., 1985, pp. 205-224 : et « Faiblesse paysanne du mouvement nationaliste algérien avant 1954 », Vingtième siècle, Revue d’histoire, n° 12, octobre-décembre 1986, pp. 59-72.

[17] Cité par M. Harbi, Aux origines du FLN, Paris, Christian Bourgois 1975, p. 181, note 105. Cf. ses autres analyses de cette crise dans Le F.L.N. mirage et réalité, Paris, Éditions JA, 1980, et La guerre commence en Algérie, Bruxelles, Éditions Complexe, 1984.



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