Histoire de l’Algérie et mythes politiques algériens : du "parti de la France" aux "anciens et nouveaux harkis" (1996)

lundi 18 septembre 2006.
 
Cette communication a été présentée lors de la table ronde intitulée La guerre d’Algérie et les Algériens, 1954-1962, organisée à l’IHTP sous la direction de Charles-Robert Ageron les 26 et 27 mars 1996, et publiée par les Editions Armand Colin en novembre 1997 (pp. 323-331).

La guerre civile qui déchire actuellement l’Algérie résulte de causes multiples, qu’il n’est pas question de réduire à une seule. Sans verser dans l’idéalisme, il est pourtant permis de souligner le rôle de la mythification du passé, et de la manipulation des mythes comme armes de propagande et de polémique, dans la reproduction d’événements comparables. Nous ne sortons pas de notre domaine en réfléchissant aux rapports qui peuvent exister entre l’histoire - récit ou interprétation des faits passés, et l’histoire en train de se faire sous nos yeux.

La manipulation de la mémoire, arme de polémique et de guerre civile

A en juger d’après les informations diffusées par la presse, la guerre civile qui sévit en Algérie depuis 1992 est présentée par ses protagonistes comme une continuation ou une réédition de la Guerre de libération, dans laquelle chacun des deux camps prétend s’attribuer le rôle glorieux du Moudjahid et imposer celui du traître à son adversaire. Pour atteindre ce dernier but, ils recourent à deux mythes accusateurs, distincts à l’origine, mais qui tendent à se confondre : le « parti de la France », et les « anciens et nouveaux harkis ».

Le premier est le plus ancien. Il paraît avoir été lancé sous cette formulation par le président Boumedienne, afin de disqualifier les diplômés et intellectuels francophones (plus nombreux que jamais dans les quinze premières années de l’indépendance) qu’il utilisait tout en les soupçonnant de faiblesse pour les « doctrines étrangères destinées à l’exportation ». Ce thème prolongeait la vieille méfiance envers les élites formées par l’enseignement secondaire et supérieur français avant 1962, accusées de trahir les intérêts et les sentiments de leur peuple par l’Association des oulémas de culture arabo-islamique et surtout par le mouvement national-populiste animé par Messali Hadj (Étoile nord-africaine, PPA, MTLD) ; anti-intellectualisme que le FLN-ALN avait su, apparemment, surmonter en acceptant les lycéens, étudiants et diplômés francophones dans ses rangs. Il a été repris par les étudiants et diplômés arabophones, mécontents de l’insuffisance de leurs débouchés dans l’administration et l’économie nationale [1].

Le second thème est plus récent, puisqu’il remonte à la création d’unités de supplétifs musulmans de l’armée française, les harkas, en 1956. Mais le nom de harkis s’est rapidement élargi à tous les Algériens ayant combattu l’ALN dans les rangs français, que ce soit dans différents corps d’auxiliaires ou dans les unités régulières d’engagés ou d’appelés. Il est ainsi devenu synonyme de traître à la cause nationale.

Ces deux thèmes ont naturellement tendu à se confondre dans les polémiques opposant diverses tendances idéologiques algériennes, bien avant le début de la crise actuelle. C’est ainsi qu’en mars 1988, trois anciens officiers de l’ALN ont appelé les « anciens moudjahidine » à se mobiliser contre « l’ennemi séculaire de notre peuple qui, vingt-cinq ans après l’indépendance, n’a pas encore abandonné l’espoir de nous soumettre à nouveau par Algériens interposés »[...], « la France qui ne renoncera jamais à regagner une guerre qu’elle n’a perdu que militairement » (sic), « par l’intermédiaire d’anciens ou de nouveaux harkis, présents dans les rangs de l’État », car il existerait encore des Algériens « profondément français dans leur tête » [2]. Quelques mois plus tard, l’un de ces officiers accusa la France d’avoir provoqué les émeutes d’octobre 1988 à Alger pour punir le président Chadli d’avoir ordonné la fermeture aux élèves algériens des lycées de la mission culturelle française, en infiltrant parmi les jeunes manifestants des « éléments traîtres » qui auraient crié « Vive la France » et brûlé des drapeaux algériens [3].

La tendance arabo-islamiste, qui s’exprimait dès cette époque dans la presse arabophone, interprétait alors toute l’histoire nationale depuis 1830 comme une lutte permanente entre deux catégories d’Algériens : les vrais « enfants de l’Algérie », qui « défendent leur religion, leur langue, leur personnalité et leur appartenance civilisationnelle », et les « enfants de la France », qui « défendent partout la langue française, les modèles politico-économiques occidentaux », sans distinguer les communistes des libéraux [4].

Il n’est donc pas étonnant que le FIS ait présenté son action comme le parachèvement de la Guerre de libération entreprise par le FLN contre la domination française, tout en la situant dans une résistance plus large de l’Islam contre « l’invasion culturelle » occidentale.

« Si mon père et ses frères ont expulsé physiquement la France oppressive de l’Algérie, moi, je me consacre avec mes frères, avec les armes de la foi, à la bannir intellectuellement et idéologiquement, et à en finir avec ses partisans qui en ont tété le lait vénéneux », déclarait Ali Benhadj [5].

De leur côté, les partisans et alliés du pouvoir militaire établi en janvier 1992 peuvent difficilement accuser le FIS d’être le « parti de la France » - même s’ils ont commencé par reprocher à Paris ses réticences envers l’interruption du processus électoral et ses conseils de retour à la démocratie. Mais de plus en plus souvent, paraît-il, la presse francophone pro-gouvernementale ou anti-islamiste présente les égorgeurs du GIA ou de l’AIS comme d’anciens harkis ou des fils de harkis poursuivant la vengeance de leurs pères contre les « anciens moudjahidine ». Le général candidat à la présidence Liamine Zeroual a, paraît-il, officialisé cette thèse lors de sa campagne électorale : après avoir qualifié les membres des groupes islamistes de criminels, traîtres et mercenaires, il aurait ajouté : « la majorité sont des fils de harkis » [6].

Officielles ou non, toutes ces déclarations suscitent de fortes objections. Les Algériens francophones sont-ils tous nécessairement des francophiles et des francisés ? Il suffit de lire la presse algérienne en langue française pour constater que non. Bien loin de former un seul « parti », ils se sont toujours partagés entre des tendances divergentes : pour ou contre le pouvoir politico-militaire établi depuis 1962, pour ou contre le coup de force de 1992 et le nouveau pouvoir militaire qu’il a instauré. Certains sont résolument laïques ou détachés de l’Islam ; d’autres restent plus ou moins attachés à la religion islamique dont se réclament la plupart des partis algériens ; même le FIS ne manque pas de bilingues ou de francophones dans sa direction [7].

Quant aux « anciens harkis », recrutés en grande majorité dans la paysannerie pauvre des campagnes les plus reculées, on ne saurait les identifier aux intellectuels « francisés ». L’épuration sauvage qui les a frappés en 1962 ne leur a laissé aucune chance de coloniser l’État algérien. Il n’est, peut-être, pas impossible que des groupes islamistes aient pu attirer certains de leurs enfants en leur promettant leur réintégration dans la nation musulmane ; mais il semble peu vraisemblable que ceux-ci aient pu rejoindre en masse le camp de la francophobie la plus extrême.

« Parti de la France » et « nouveaux harkis » sont manifestement des étiquettes infamantes, attribuées arbitrairement pour stigmatiser l’adversaire, en prévenant ou en ripostant à ses accusations [8], sans plus de souci de la vérité.

La manipulation de la mémoire du passé, cause de sa répétition

Pourtant, la répétition apparente de la première guerre d’Algérie par la guerre civile actuelle n’est pas entièrement un faux-semblant. S’il n’est pas question d’expliquer cette dernière par une cause unique, l’on peut au moins rendre compte de son extrême violence par l’image de la précédente qui a été transmise aux nouvelles générations.

Depuis 1962, et surtout depuis le début des années 1970, les autorités algériennes ont organisé et encouragé une commémoration systématique et obsessionnelle de la Guerre de libération. Il est, certes, tout à fait normal qu’un nouvel État exalte l’héroïsme et le sacrifice de ceux auxquels il doit son existence, et même que les hommes au pouvoir en profitent pour se légitimer. Mais il n’est pas normal que ceux-ci répètent et laissent répéter des exagérations ou des contre-vérités, telles que les 45.000 morts du « génocide colonialiste » du 8 mai 1945, ou les 1.500.000 martyrs de la Guerre de libération (alors que le ministère des Anciens moudjahidines a recensé en 1974, 152.862 combattants ou militants tués de 1954 à 1962) [9]. Ils ont ainsi perpétué une culture de guerre exaltant la rupture violente avec la France, qui faisait douter que la guerre d’Algérie était finie, et qui donnait l’impression d’un double langage contradictoire, entre un discours à usage externe prônant la coopération avec le partenaire français, et un discours interne dénonçant l’ennemi séculaire du peuple algérien et ses partisans.

Depuis 1972, en réponse au succès des livres d’ Yves Courrière, le pouvoir algérien a fait de « l’écriture de l’histoire » une affaire d’État, en décrétant que l’histoire de l’Algérie serait écrite par des Algériens. S’il a organisé le rassemblement d’archives et de documents, il a soumis le travail des historiens au contrôle contraignant du gouvernement et de l’Association des anciens moudjahidine.

En novembre 1984 a eu lieu à Alger un premier colloque international consacré au retentissement de la Révolution algérienne. Le ministre de la Culture et le directeur du Centre national des études historiques ont tenté d’orienter les travaux en invitant tous les participants, étrangers comme algériens, à témoigner sans réserves ni réticences que la Révolution algérienne avait été un combat exemplaire pour tous les hommes épris de liberté [10]. Cependant, un historien algérien qui voulait parler du terrorisme urbain en a été empêché. Et pourtant, plusieurs témoignages publiés d’anciens moudjahidine attestent clairement que certains chefs avaient donné l’ordre d’ « abattre un Européen, n’importe quel Européen, pourvu que ce soit un Européen » [11]. D’autres livres, publiés comme des « récits » ou des romans, le confirment. Tel jeune maquisard, arrêté et torturé, devient fidaï en 1960 pour venger les siens, en commençant par tuer le premier Français venu : « Beau spécimen de pied noir... Bon gibier du matin », et continue jusqu’en 1962 [12]. Le plus inquiétant est un roman, qui justifie le retournement contre le colonialisme de toutes ses armes, à savoir : « la méchanceté sans borne, qui ne fait aucune distinction, ne s’arrête guère à séparer les innocents des coupables, les hommes des femmes et des enfants, une méchanceté volontairement aveugle, uniquement acharnée à détruire [...]. Face à ses ennemis dépourvus de tout sens humain, l’Algérie était en danger de mort. Elle ne trouverait le salut qu’en devenant elle-même inhumaine ». Redoutables sophismes, qui ne peuvent dissimuler un racisme flagrant : « Les tireurs s’évertuaient à trouver le plus possible de têtes chapeautées et de visages cramoisis. Des Espagnols aux casquettes molles tombaient, des Maltais aux tignasses pouilleuses aussi, des Italiens aux visages cauteleux [...]. Ahmed tirait avec le sentiment de nettoyer les rues, de les débarrasser de toute cette faune parasite et immorale qui les encombrait » [13].

Comment le gouvernement algérien, qui disposait du monopole de l’édition, de l’information et de l’éducation, a-t-il pu autoriser la publication d’une telle apologie du meurtre raciste, alors qu’il dénonçait à juste titre les crimes anti-arabes en France ? Pour qui avait lu ces lignes monstrueuses, la fureur xénophobe du GIA n’avait rien d’imprévisible. L’actuelle mise en cause des fils de harkis détourne l’attention des véritables responsabilités. Au lieu de prôner l’éradication à tout prix du terrorisme islamiste, n’aurait-il pas mieux valu éviter d’en semer et d’en cultiver les graines ? Comme l’a bien dit Mohammed Harbi : « L’idéalisation de la violence [...] requiert un travail de démystification. Parce que ce travail a été frappé d’interdit, que le culte de la violence en soi a été entretenu dans le cadre d’un régime arbitraire, l’Algérie voit resurgir avec l’islamisme les fantômes du passé » [14].

La manipulation de la mémoire, obstacle à la connaissance historique du passé et à la guérison de ses séquelles

Bien entendu, la Guerre d’indépendance de l’Algérie, événement fondateur de l’État algérien, ne pourra être avant longtemps un sujet purement historique dans ce pays, tant ses enjeux politiques sont importants. Mais pourtant, l’Algérie aurait sans doute gagné à laisser ses historiens assumer librement leurs responsabilités professionnelles et civiques, sans leur imposer les contraintes de mythes et de tabous.

L’histoire des étudiants et diplômés algériens formés par l’Université française de 1880 à 1962 a démontré la fausseté de la vision caricaturale d’une minorité privilégiée ayant renié son peuple, adepte de l’assimilation à la France colonisatrice, puis ralliée tardivement et par intérêt au mouvement national sous la pression des masses populaires. Au contraire, elle a mis en évidence que les vrais assimilationnistes ont toujours été une tendance extrême, que la majorité des membres de l’élite francophone a longtemps voulu concilier les qualités de musulmans et de Français avant de se rallier au mouvement national populiste, et que les promoteurs de ce dernier étaient eux-mêmes une minorité acculturée par les contacts avec la société française, à travers l’école, l’armée, et les relations de travail, bien qu’issue de milieux moins favorisés.

La démystification du mythe du harki, comme archétype du traître à sa patrie et figure antagoniste du héros patriotique, est une tâche beaucoup plus délicate, et pourtant non moins nécessaire.

Les historiens algériens ne peuvent ignorer le fait que le nombre de « Français musulmans » enrôlés dans les rangs français en tant que soldats (engagés et appelés) ou que supplétifs a toujours dépassé celui des moudjahidine, et que l’écart s’est accru à partir de 1958 pour atteindre un rapport de 6 contre 1 au début de 1961 (210 000 contre 33 000 selon les archives militaires françaises [15]). Même s’ils peuvent relativiser la signification de ces nombres en tenant compte des pressions françaises facilitées par la disproportion des forces en présence, du manque d’armes, des pertes beaucoup plus fortes de l’ALN et du renouvellement plus rapide de ses combattants, il n’en reste pas moins que les ordres de grandeur des effectifs engagés des deux côtés tout au long de la guerre (336.748 militants et combattants du FLN-ALN recensés) semblent comparables. Ce fait suffit à remettre en question la thèse officielle de la quasi-unanimité nationale.

Un fait d’une telle importance exige des explications qui ne se limitent pas à la lâcheté ou à l’intérêt personnel d’individus ayant cru choisir le camp du plus fort. Même si l’histoire doit tenir un juste compte de l’énorme inégalité de puissance et de richesse entre les deux camps, et de leur exploitation systématique par les autorités françaises, elle ne saurait pour autant exclure a priori le rôle des méthodes de guerre et de gouvernement du FLN-ALN tendant à multiplier les traîtres pour prouver la vertu des patriotes [16]. L’histoire de la Révolution algérienne doit prendre en considération, comme l’a fait celle de la Révolution française, l’existence de l’ « anti-révolution », de la résistance du peuple aux abus de la révolution [17], qui ne se réduit pas à une simple contre-révolution.

Elle doit enfin lever le plus grand des tabous, celui qui recouvre de silence les féroces représailles exercées contre les « traîtres » après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, en violation flagrante d’une clause fondamentale des accords d’Évian [18]. L’occultation par l’État algérien de ce sanglant épisode ne fait que souligner les limites de l’unanimité nationale, et semble accréditer la thèse d’un « génocide » aux 150.000 victimes, affirmée sans preuve suffisante par les défenseurs des harkis en France.

Si difficile que soit cette remise en question des certitudes officielles, elle est nécessaire pour faire sortir l’Algérie d’une culture de guerre et de guerre civile, qui postule l’unité nationale et assimile toute divergence à une trahison, rendant la démocratie impossible. Comme l’écrit Lahouari Addi, le système politique algérien est fondé sur le « présupposé qu’entre Algériens il n’y a pas de conflits politiques. Il y a des conflits politiques entre Algériens et étrangers, ou entre Algériens patriotes et Algériens traîtres. Ce type de conflit n’a pas à être institutionnalisé, car les traîtres sont à exterminer physiquement, à « éradiquer », d’où le caractère sanglant de la crise actuelle qui oppose, pour les uns, les traîtres à la nation, et, pour les autres, les traîtres à l’Islam, qui définit la nation. Ni chez les uns ni chez les autres n’émergent les catégories modernes de corps électoral et de souveraineté populaire parce que ces catégories supposent la liberté politique de l’individu et, surtout, l’idée d’une minorité s’opposant légalement à une majorité » [19].

La démocratie française n’est pas née de l’extermination des Vendéens, de l’anéantissement d’une France par une autre, mais de leur lente accommodation réciproque. La démocratie espagnole n’a pas répété en 1975 l’implacable vae victis du général Franco contre les vaincus de 1939. On peut souhaiter que de l’excès du malheur algérien finisse par sortir un progrès politique, et que l’histoire y contribue. Mais dans la situation actuelle, la manipulation de la mémoire par les deux camps hostiles rend l’émancipation de l’histoire nationale moins vraisemblable que jamais. C’est une raison d’apprécier, par comparaison, la grande chance que donne aux historiens travaillant en France l’absence d’une doctrine officielle de l’État français sur la guerre d’Algérie.

Guy Pervillé

Le colloque organisé par Charles-Robert Ageron (conformément à la promesse qu’il avait faite à ses collègues algériens lors du colloque d’octobre 1988 La guerre d’Algérie et les Français) a réuni à Paris un nombre égal d’historiens des deux pays. On y trouve, après une préface de celui-ci, dix-huit communications organisées en trois parties :

I- La guerre de Libération nationale algérienne : aspects militaires, politiques et institutionnels

-  Le 1er novembre 1954 à Oran : action symbolique, histoire périphérique et marqueur historiographique, par Omar Carlier

-  L’insurrection du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois. De la résistance armée à la guerre du peuple, par Charles-Robert Ageron

-  Les tournants de la Guerre de libération au niveau des masses populaires, par Mahfoud Kaddache

-  Histoire et représentation de la guerre aux Iflisssen lebahar, par Camille Lacoste-Dujardin

-  La guerre d’Algérie et le Sahara, par Jacques Frémeaux

-  La question des voies et des moyens de la guerre de libération nationale en territoire français, par Daho Djerbal

-  L’organisation judiciaire du FLN, par Sylvie Thénault

-  Le complot Lamouri, par Mohammed Harbi

II- La propagande de guerre des Algériens

-  La propagande du FLN pendant la guerre de libération nationale, par Zahir Ihaddaden

-  La "guerre psychologique" de l’Armée de libération nationale, par Charles-Robert Ageron

-  Les réactions algériennes à la propagande économique et sociale française, par Daniel Lefeuvre

-  Un aspect de la guerre d’Algérie : la propagande radiophonique du FLN et des Etats arabes, par Charles-Robert Ageron

III- La révolution algérienne ou la mémoire de la guerre d’indépendance

-  Idéologie et culture politique de la Révolution algérienne dans les Mémoires inédits de Lakhdar ben Tobbal

-  La guerre d’indépendance. Histoire ou témoignage ? Histoire ou politique ? par Tayeb Chenntouf

-  La fabrication d’une mémoire : les médias algériens (1963-1995) et la guerre d’Algérie, par Fouad Soufi

-  Pratiques historiographiques et mythes de fondation : le cas de la Guerre de libération à travers les institutions algériennes d’éducation et de recherche, par Hassan Remaoun

-  Histoire de l’Algérie et mythes politiques algériens : du "parti de la france" aux "anciens et nouveaux harkis", par Guy Pervillé

-  Quelques réflexions sur les images de la guerre d’Algérie, par Benjamin Stora.

[1] Pour éviter de me répéter, qu’on me permette de renvoyer à ma thèse Les étudiants algériens de l’Université française, 1880-1962, Paris, Éditions du CNRS, 1984, et à mes articles sur le même sujet, dont le dernier « La « francisation » des intellectuels algériens, histoire d’un échec » doit paraître en anglais dans Franco-Arab encounters, ouvrage dirigé par L. Carl Brown et Matthew Gordon, Beyrouth, AUB Press, 1996, 484 p., pp. 415-445.

[2] Algérie Actualités, n° 1172, 31 mars-6 avril 1988.

[3] Interview du colonel Benaouda à L’Unité, citée par Abed Charef, Octobre, Alger, Laphomic, 1990, pp. 253-254.

[4] Article de Selim Kalala, dans Achaab, 24 novembre 1988, cité par Abed Charef, op. cit., pp. 258-259.

[5] Cité dans Le Monde, 14 octobre 1994, p. 1.

[6] Le Monde, 15 novembre 1995.

[7] Mohammed Harbi signale l’existence ancienne d’une tendance pro-islamiste au sein du FLN, comptant un grand nombre de francophones, L’Algérie et son destin, Paris, Arcantère, 1992, p. 216.

[8] Un mystérieux fait-divers nous a signalé que le général Zeroual aurait un frère, retraité de l’armée française.

[9] Cf. Djamila Amrane, Les femmes algériennes dans la guerre, Paris, Plon, 1991, p. 232.

[10] Le retentissement de la Révolution algérienne, Alger, ENAL, et Bruxelles, GAM, 1985, pp. 9-13 et pp. 15-26.

[11] Dr Bensalem Djamel-Eddine, Voyez nos armes, voyez nos médecins, Alger, ENAL, 1985, p. 213.

[12] Chabane Ouahioune, Itinéraires brûlants (récits de l’ancien moudjahid Saïd Akrour), Alger, ENAL 1986, p. 59.

[13] Abdelkader Ben Azzedine Ghouar, Cinq fidayines ouvrent le feu à Constantine, Alger, ENAL, 1986, pp. 93 et 195.

[14] Mohammed Harbi, L’Algérie et son destin..., op. cit., p. 155.

[15] Cf. Maurice Faivre, Un village de harkis, Paris, L’Harmattan, 1994, p. 250, et Les combattants musulmans de la guerre d’Algérie, même édition, 1995, p. 258.

[16] Sur les diverses motivations des harkis, cf. Mohand Hamoumou, Et ils sont devenus harkis, Paris, Fayard, 1993, 364 p.

[17] Cf. M. Harbi, L’Algérie et son destin..., op. cit., p. 153-154, citant Résistance à la révolution, actes du colloque de Rennes sous la direction de François Lebrun et Roger Dupuy, Imago, 1987.

[18] Pour débloquer les négociations avec le gouvernement français, le FLN a dû promettre l’absence de représailles contre les Algériens engagés contre lui. Cf. Ben Youcef Ben Khedda, Les accords d’Évian, Paris, Publisud, et Alger, OPU, 1986, pp. 27-30 ; et Redha Malek, L’Algérie à Évian, Paris, Le Seuil, 1995, pp. 184-187.

[19] Le Monde, 29 novembre 1995, p. 16.



Forum