Qu’appelle-t-on « réécriture de l’Histoire » ? A première vue, il pourrait s’agir d’un exercice de style. En réalité, il s’agit d’une tâche fondamentale et d’une importance capitale. En Algérie, les autorités désignent ainsi depuis 1962 le remplacement d’une histoire coloniale française par une histoire nationale algérienne. En France, d’après un récent article du Monde [1], c’est un moyen employé par les idéologues d’extrême-droite pour briser leur isolement en effaçant le clivage entre la collaboration et la Résistance. Mais le présent colloque montre que c’est également une aspiration légitime des victimes de la décolonisation, considérées comme seules responsables de leur sort, et qui désirent ardemment être réhabilitées.
La « réécriture de l’Histoire » est en fait une périphrase qui camoufle le concept de « révision ». La présente communication se propose de montrer dans un premier temps que la « révision » des idées reçues est une pratique normale et légitime dans l’élaboration du savoir historique ; puis dans un deuxième temps pourquoi ce concept est devenu de plus en plus suspect et tabou, particulièrement sous sa forme dérivée, le « révisionnisme ».
L’objet historique a une existence objective, antérieure aux investigations des historiens et indépendante de leur volonté. De même qu’une montagne se découvre progressivement, suivant des points de vue et des itinéraires infiniment variés, de même l’objet historique ne peut être perçu et compris complètement d’un seul coup d’oeil. Tout témoignage, tout document étant par nature limité, la vérité historique n’appartient à personne. Les historiens ne peuvent qu’en tenter des approches successives, en combinant et en confrontant des quantités infinies de visions partielles pour en tirer des essais de représentation globale. Ils se rapprochent ainsi de la vérité sans être sûrs de pouvoir jamais la saisir, car une telle tâche de Sisyphe ne peut jamais être dite achevée. C’est pourquoi toute oeuvre historique est susceptible d’être révisée, à partir de nouveaux témoignages et documents ou à partir de nouvelles réflexions sur des sources déjà connues. L’autorité de la chose jugée n’existe pas en histoire.
Cette tâche difficile est la vocation des historiens, motivés par la volonté de savoir et de comprendre, de faire savoir et de faire comprendre. Il faut préciser que la qualité d’historien n’est pas liée à un statut d’enseignant-chercheur ou de chercheur professionnel, ni à la possession de diplômes spécifiques, contrairement à d’autres professions dont l’exercice est strictement réglementé par l’État dans l’intérêt des usagers : l’exercice illégal de l’histoire n’est pas un délit. Mais il ne suffit pas pour être un historien de se prétendre tel et d’affirmer une intime conviction sur tel ou tel sujet : encore faut-il être capable de communiquer et de démontrer sa conviction en l’appuyant sur des preuves (documents ou arguments), et ainsi, d’être reconnu par les autres membres de la communauté des historiens, qui exercent par leurs critiques et leurs débats le nécessaire contrôle de la qualité historique. Il est vrai que cette reconnaissance peut être retardée par le poids des idées reçues, particulièrement quand il s’agit de l’histoire très contemporaine dont les historiens ont pu être auparavant des témoins ou des acteurs engagés. Mais aucun obstacle n’est insurmontable à long terme.
L’exemple de la guerre d’Algérie est particulièrement représentatif de ce processus : trente-six ans après sa fin, sa connaissance est en plein renouvellement, à partir de nouvelles sources, et de nouvelles questions que le présent pose au passé [2]. De nouvelles sources : non seulement de nombreux témoins de toutes tendances et de toutes situations, y compris ceux qui avaient longtemps préféré garder le silence, font plus que jamais entendre leur voix, mais de nouveaux documents des archives publiques sont devenus depuis peu accessibles. Le Service Historique de l’Armée de Terre (SHEAT) avait montré l’exemple dès 1990 en entamant la publication d’une collection intitulée « La guerre d’Algérie par les documents », malheureusement interrompue après la sortie du premier volume [3]. Le Ministère des Affaires étrangères a suivi en éditant une nouvelle série de documents diplomatiques français commençant par l’année 1954, et qui en est arrivée à l’année 1960. Le ministre de la Défense Pierre Joxe a décidé en 1991 l’ouverture de toutes les archives militaires de la guerre d’Algérie trente ans après sa fin (c’est-à-dire, à partir du 1er juillet 1992), en application de la loi de 1979 relative à la communication des archives publiques. Cette loi prescrit, outre le délai général de 30 ans, des délais particuliers allant de 60 ans à 100, 120 ou 150 ans pour protéger certains documents qui concernent les intérêts de l’État ou de la défense nationale, et surtout ceux des personnes privées et de leurs familles ; mais un inventaire détaillé et informatisé du contenu de chaque carton a permis de rendre immédiatement accessibles plus de 80% des documents [4]. D’autre part, des dérogations peuvent être accordées à des chercheurs sous certaines conditions de discrétion pour consulter des documents non encore ouverts à tous, tels que les comptes rendus du Comité des Affaires Algériennes de 1960 à 1962, étudiés par le général Maurice Faivre [5]. Ainsi, une masse considérable de documents s’est ajoutée aux sources imprimées et périodiques déjà surabondantes auparavant. Contrairement à une idée reçue, l’histoire de la guerre d’Algérie ne manque pas de sources, elle manque surtout de chercheurs.
En même temps, notre compréhension de la guerre d’Algérie est renouvelée par la constatation de ses conséquences actuelles, qui nous permet de la situer dans la durée comme d’autres événements historiques. Durant les trente premières années de l’indépendance, la tendance prépondérante parmi les intellectuels français avait été de justifier l’action du F.L.N. par son succès final, en imputant à l’intransigeance du colonialisme la responsabilité suprême de son extrême violence. Mais depuis une dizaine d’années se sont multipliés les signes d’une faillite matérielle et morale de l’Algérie indépendante, qui est devenue manifeste depuis le début d’une nouvelle guerre civile en 1992. Celle-ci donne à ceux qui ont vécu la première guerre d’Algérie une pénible impression de déjà-vu : même usage systématique de la violence absolue par des groupes armés contre le pouvoir établi, les « traîtres » qui le servent et les étrangers ; mêmes dénonciation du « terrorisme » par les autorités et par les populations qui se sentent visées. Cette impression de répétition n’est nullement le propre des « rapatriés » français ou français musulmans ; elle est systématiquement entretenue par les islamistes contre le pouvoir militaire et contre ceux qui le soutiennent (qualifiés de « nouveaux pieds-noirs » ou de « nouveaux harkis »), et non moins systématiquement retournée par ces derniers contre les terroristes islamistes (qualifiés de « fils de harkis » poursuivant la vengeance de leurs pères contre les « patriotes »). Ainsi, les deux camps manipulent plus que jamais les mythes du nationalisme algérien sans se soucier de la vérité historique [6].
Pourtant, plusieurs observateurs ont mis en évidence les facteurs d’une véritable continuité entre la violence des années 1954-1962 et celle d’aujourd’hui : la persistance d’un système politique qui postule l’unanimité du peuple algérien et l’impose par la force sans reconnaître la légitimité du pluralisme, et l’entretien par le pouvoir établi d’une culture de guerre et de guerre civile glorifiant la violence, au moyen d’une commémoration obsessionnelle de la « guerre de la libération ». Ainsi, les lourdes responsabilités du FLN dans la sanglante faillite de l’expérience algérienne apparaissent de plus en plus clairement, même aux yeux d’intellectuels français qui avaient soutenu le droit des Algériens à l’indépendance. Paul Thibaud a conclu un débat avec Pierre Vidal-Naquet dans la revue Esprit de janvier 1995 par un sévère jugement qui dément trente-cinq ans après le fameux « Manifeste des 121 » : « N’annonçant nulle parousie du Tiers-Monde, manifestant plutôt l’impossibilité de s’assumer de ce peuple, démentant les prétentions morales de la gauche française et l’idéalisme des intellectuels, la guerre d’Algérie est un événement tragiquement négatif, encore plus qu’on ne le pensait à l’époque. Et c’est parce qu’elle l’était que beaucoup de gens se sont raconté des histoires... » [7]
Aussi, malgré la persistance de préjugés, et d’ignorances dans de trop nombreux esprits, jamais les circonstances n’ont été aussi favorables pour une réhabilitation raisonnable et mesurée des Français d’Algérie, et de tous ceux qui se sont opposés à la mainmise du F.L.N. sur leur pays. Cependant, ils auraient tort d’en tirer des conséquences excessives, en voulant faire croire que l’Algérie de 1954 était une province plus française que les autres, et que sans la « trahison » de De Gaulle et de la gauche, l’Algérie et la France seraient aujourd’hui encore unies, prospères et heureuses. Cela n’est plus de l’histoire, mais de la politique-fiction.
Si, comme j’ai tenté de le démontrer, la « révision » de l’histoire est un processus normal et légitime, pourquoi donc ce mot a-t-il acquis une connotation suspecte et péjorative, particulièrement sous sa forme dérivée le « révisionnisme », qui est presque considérée comme un délit ?
Le révisionnisme peut, pourtant, être employé dans un sens neutre ; c’était le cas quand il désignait une école d’historiens de gauche qui contestaient les interprétations anticommunistes généralement admises de l’évolution du régime soviétique et des origines et responsabilités de la « guerre froide » entre l’Est et l’Ouest. Mais, comme chacun sait, le révisionnisme est devenu infamant depuis qu’il a été revendiqué par les négateurs de l’existence des chambres à gaz et de la volonté hitlérienne d’exterminer les Juifs.
Leur prétention à fonder une école d’historiens révisionnistes n’a abouti qu’a un échec complet. Les soi-disant révisionnistes ne sont pas des historiens, ni par leur formation, ni par leur méthode hypercritique (aussi éloignée que la crédulité du véritable esprit critique). Leur négativisme systématique conduit à une impasse : l’impossibilité d’expliquer comment les Juifs ou les sionistes ont pu faire adhérer au « mythe » du génocide les vainqueurs de la guerre qui n’en avaient nul besoin pour faire pendre les criminels de guerre nazis. Au contraire, le défi du soi-disant révisionnisme a poussé les véritables historiens à intensifier leurs recherches sur des points restés relativement obscurs : on sait aujourd’hui que la construction et le fonctionnement des chambres à gaz ont laissé des traces dans les archives (grâce à l’ex-« révisionniste » Jean-Claude Pressac [8]) , et que l’ordre d’extermination a bien été donné par Hitler, en décembre 1941 (grâce aux carnets de ses proches Göbbels et Himmler [9]). Les efforts accomplis par les historiens et par les enseignants d’histoire pour perpétuer la mémoire du génocide et de ses victimes sont exemplaires. On peut seulement regretter que les mêmes efforts n’aient pas été consentis pour d’autres victimes ; en particulier, la contradiction entre le devoir de mémoire de plus en plus exigeant invoqué à propos de la Deuxième Guerre Mondiale, et le devoir d’oubli officiellement prôné pour la guerre d’Algérie, est insoutenable.
Puisque le consensus des historiens existe bel et bien sur la réalité du génocide entrepris par l’État nazi de 1941 à 1945, fallait-il donc en sanctionner la contestation par une loi ? La loi Gayssot du 13 juillet 1990 a créé un délit de « négation de crime contre l’Humanité » afin de réprimer plus efficacement « tout acte raciste, antisémite et xénophobe ». Pourtant, le bien-fondé de cette loi a été contesté, non seulement par ceux qu’elle visait, mais aussi par des historiens et des militants des droits de l’Homme, dont l’hostilité au « négationnisme » ne fait aucun doute : en particulier Madeleine Rébérioux, historienne et présidente de la Ligue des Droits de l’Homme, a dénoncé le risque d’une confusion des rôles, entraînant les juges à décider de la vérité historique à la place des historiens [10].
L’affaire Bernard Lewis a montré combien cette crainte était fondée. A la suite de propos, publiés dans Le Monde des 16 novembre 1993 et 1er janvier 1994, par lesquels il avait contesté la qualité de « génocide » à la déportation des Arméniens par les Turcs en 1915, cet historien américain universellement réputé a été poursuivi en justice par le Comité de défense de la cause arménienne en vertu de la loi Gayssot. Les plaignants ont été déboutés, attendu que cette loi s’applique seulement aux crimes contre l’humanité « commis pendant la dernière guerre mondiale par des organisations ou des personnes agissant pour le compte des pays européens de l’Axe ». Mais d’autres associations ont déposé une nouvelle plainte.
Il convient de rappeler ici que les historiens qui écrivent sur leurs contemporains ne sont pas au-dessus des lois : non seulement la loi déjà citée sur les archives, et les lois d’amnistie votées de 1962 à 1982 qui interdisent de mettre en cause un individu nommément désigné pour des actes commis à l’occasion de la guerre d’Algérie, mais aussi des lois générales telles que la loi du 29 juillet 1881 réprimant l’injure et la diffamation, et les articles 1382 et 1383 du Code civil sur la responsabilité et l’obligation de réparer le dommage causé à autrui par erreur, mensonge, omission, négligence, ou imprudence [11]. En vertu de ces articles, le 21 juin 1995, Bernard Lewis a été condamné à payer des dommages et intérêts au Forum des associations arméniennes et à la LICRA., pour avoir « occulté les éléments contraires à sa thèse », pour s’être exprimé « sans nuances sur un sujet aussi sensible », et pour avoir tenu des propos « fautifs », parce que « susceptibles de raviver injustement la douleur de la communauté arménienne ». Ainsi, bien que le tribunal ait déclaré qu’il n’avait pas mission d’arbitrer et de trancher les controverses « provoquées par des événements se rapportant à l’histoire », il a pourtant donné raison à une école d’historiens (ceux du peuple arménien) contre une autre (ceux de l’Empire ottoman et de la Turquie) avant que leur débat contradictoire ait pu aboutir à un consensus [12].
Quoi que l’on pense du fond du problème, ce jugement a créé un précédent que Madeleine Rébérioux a, de nouveau, très justement dénoncé comme dangereux pour la justice et pour l’histoire [13]. La guerre d’Algérie est particulièrement exposée à de telles dérives. Déjà, durant les péripéties de l’affaire Bernard Lewis, l’historien de l’Algérie contemporaine et de la décolonisation Charles-Robert Ageron a été accusé de « révisionnisme », puis de « négationnisme ». D’abord par l’auteur anticolonialiste Yves Benot, qui lui reprochait de minimiser le nombre de victimes des « massacres coloniaux » [14] (les 45.000 morts de mai 1945 en Algérie, les 6.000 morts de Haïphong en novembre 1946, les 89.000 de Madagascar en 1947-1948, auxquels François Maspéro rajouta dans sa préface le million de morts algériens...). Puis par le bulletin de défense de la cause harkie, Le clin d’oeil, qui le menaça de la loi Gayssot pour son refus de reconnaître les « 150.000 harkis massacrés de la vérité historique » [15]. Ces accusations semblables portées contre le même historien par des hommes aux opinions opposées se réfutent réciproquement, en prouvant que l’accusé considère de la même façon tous les massacres, qu’ils soient « coloniaux » ou « anticoloniaux ». Les accusateurs n’ont en commun que leur conviction de posséder la vérité sur la guerre d’Algérie (symbolisée par des nombres mythiques, fondés sur l’argument d’autorité et sur la répétition), et leur intolérance envers toute remise en question. En croyant sincèrement défendre la vérité historique, ils empêchent les historiens de l’établir par leurs recherches et leurs débats.
Les associations de « pieds-noirs », de « harkis » et de soutien à l’armée française dénoncent le poids sur l’opinion publique de ce qu’elles appellent la « désinformation » imposée par des « tiers-mondistes pleurnichards », et réclament en conséquence une « réécriture de l’histoire » de la colonisation et de la décolonisation. Pour y parvenir, elles sont tentées de faire appel à l’intervention des pouvoirs publics, le judiciaire, mais aussi le législatif et l’exécutif. Il faut les mettre en garde contre cette tentation. Par exemple, le livre du colonel Abdelaziz Meliani, reprenant les propositions du groupe de réflexion sur les harkis auquel il a participé de 1990 à 1991, contient deux idées plus dangereuses qu’utiles : un grand débat parlementaire pour exprimer la reconnaissance de la Nation à ses anciens soldats musulmans, et la création d’une « commission d’historiens afin de rétablir la vérité historique sur la présence française en Algérie de 1830 à 1962 » [16]. Le premier risque de faire de la mémoire de la guerre d’Algérie un enjeu électoral, au même titre que les lois sur les séjours des étrangers en France et que le Code de la nationalité française. La seconde pose la question de savoir quelle autorité nommerait les membres de cette commission, et suivant quels critères ; elle risque de mettre fin à l’indépendance des historiens par rapport au pouvoir politique. Ce serait revenir à la situation d’avant 1954, quand la propagande coloniale favorisée par les pouvoirs publics depuis les années 1880 imprégnait l’enseignement de l’histoire et de la géographie de façon à « faire aimer nos colonies » sans en faire comprendre les problèmes ; d’où une brutale perte de crédibilité quand le choc de la « rébellion » révéla que l’Algérie n’était pas une province française comme les autres. Ce serait aussi s’aligner sur le mauvais exemple de l’Algérie indépendante, où la « réécriture de l’histoire » nationale est depuis 1962 une affaire d’État et un enjeu de pouvoir, avec les conséquences que l’on connaît. La France a la chance de ne pas avoir d’histoire officielle de sa colonisation et de sa décolonisation : elle n’a qu’un silence officiel qui laisse libre cours aux travaux des historiens.
Je désire conclure par des voeux et des conseils adressés aux historiens, et particulièrement à ceux des jeunes générations. Avant tout, qu’ils préservent leur autonomie contre tout empiétement des pouvoirs publics et des partis politiques dans leurs activités professionnelles. Pour ne laisser aucune prise à ces intrusions, qu’ils assurent collectivement le contrôle de la qualité historique de leurs travaux par la critique et le débat dans une véritable communauté scientifique. Enfin, pour éviter toute plainte légitime de la part des personnes et des groupes concernés, qu’ils assument leurs responsabilités envers les demandes de mémoire de tous les secteurs de l’opinion publique, sans exclusive ni inféodation, en respectant envers tous les mêmes critères de vérité et d’équité. Trente-six ans après la fin de la guerre d’Algérie, l’émergence d’une nouvelle génération d’historiens qui n’ont pas été obligés de prendre parti doit permettre de distinguer plus clairement la perspective historique des points de vue partisans. Rien ne leur impose un engagement rétrospectif ; au contraire, ils peuvent montrer que des questions inextricablement confondues à l’époque (pouvait-on intégrer l’Algérie à la France ? fallait-il l’abandonner au FLN ? ...) n’appellent pas nécessairement une réponse unique.
Guy Pervillé
[1] « Les intellectuels face à l’extrême-droite », par Dominique Dhombres, Le Monde, 12 décembre 1997, p. 21.
[2] Voir ma communication : « Réflexions sur la réévaluation du bilan de la guerre d’Algérie », dans les actes du colloque L’aventure française en Algérie, 1830-1962, organisé le 8 mars 1997 par le Cercle algérianiste de Bordeaux.
[3] L’avertissement, 1943-1946, publié sous la direction de Jean-Charles Jauffret. Le deuxième volume : Les Portes de la Guerre (1946-1954) est enfin paru en septembre 1998.
[4] Cf. la communication de Jean-Charles Jauffret, « Archives militaires et guerre d’Algérie », dans les actes du colloque Marseille et le choc des décolonisations, sous la direction de Jean-Jacques Jordi et d’Émile Témime, Aix en Provence, Edisud, 1996 (pp. 171-177) ; et l’article du général Maurice Faivre, « Les archives de la guerre d’Algérie », dans L’Algérianiste, n°80, décembre 1997, pp. 68-73.
[5] Voir notamment son livre, Les combattants musulmans de la guerre d’Algérie, L’Harmattan 1995.
[6] Voir mon article : « Mémoire et histoire de la guerre d’Algérie » dans Confluences Méditerranée n° 19, automne 1996, pp. 157-168 ; et ma communication : « Histoire de l’Algérie et mythes politiques algériens : du « parti de la France » aux anciens et nouveaux harkis », dans les actes du colloque La guerre d’Algérie et les Algériens, sous la direction de Charles-Robert Ageron, Armand Colin 1997, pp. 323-331.
[7] Les violences en Algérie, Éditions Odile Jacob, 1998, p. 176.
[8] Voir l’article de Jean-Claude Pressac, « Pour en finir avec les négateurs », L’Histoire, n° 156, juin 1992, pp. 45-50.
[9] Article de l’historien berlinois Christian Gerlach, dans Werkstattgeschichte n° 18 (1997), cité par Nicolas Weill dans Le Monde.
[10] Madeleine Rébérioux, « Le génocide, le juge, et l’historien », L’Histoire, n° 138, novembre 1990, pp. 92-94.
[11] Cité par l’article de l’Association de soutien à l’armée française sur « La vérité historique dans les manuels scolaires », Pieds-noirs d’hier et d’aujourd’hui, n° 85, décembre 1997.
[12] Voir le dossier contradictoire sur le massacre des Arméniens dans L’Histoire, n°177, avril 1995, pp. 22-44, et les lettres postérieures des historiens Claude Mutafian et Gilles Veinstein (n° 191, pp. 92-95).
[13] « Les Arméniens, le juge et l’historien », L’Histoire, n°192, octobre 1995.
[14] Yves Benot, Massacres coloniaux, la IVème République et la mise au pas des colonies françaises, La Découverte, 1994.
[15] Le clin d’oeil, n° 88, 89 et 90 (août, septembre et octobre 1994).
[16] Abdelaziz Meliani, La France honteuse, le drame des harkis, Perrin 1993, pp. 222-223.