Les sciences historiques et la découverte tardive de la guerre d’Algérie : d’une mémoire conflictuelle à la réconciliation historiographique ? (2004)

dimanche 19 juin 2005.
 
Ce texte provient d’un exposé prononcé lors d’un colloque algéro-germano-français organisé par le Georg Eckert Institut à Braunschweig (Allemagne) en février 2004. Il va être publié en allemand par C. Eckert et F. Renken, sous le titre Trauma Algerienkrieg, Zur Geschichte und Aufarbeitung eines tabuisierte Konflikts, Frankfurt, Campus Verlag, 2006 (pp. 66-74).

Mon exposé, venant après celui de Daho Djerbal, se contentera de montrer dans quelles conditions, suivant quelles étapes et à travers quelles difficultés la guerre d’Algérie est devenue un sujet d’histoire en France. En effet, c’est seulement depuis une douzaine d’années que les publications de travaux d’historiens ont commencé à battre en brèche le quasi-monopole des témoignages, sans que cette guerre cesse d’être un enjeu de mémoire très controversé. Je présenterai donc successivement son apparition dans le champ de la recherche historique, puis l’essor des travaux et des publications d’historiens depuis le début des années 1990, et enfin la situation des historiens confrontés à la “guerre des mémoires”.

L’apparition de la guerre d’Algérie dans le champ de la recherche historique

En France, le point de départ était très différent de ce qu’il était en Algérie, et même tout à fait opposé. En effet, de 1962 à 1999, la guerre d’Algérie est restée une guerre sans nom, sans signification consensuelle, ni commémoration officielle. Au lieu d’une politique de la mémoire (réservée aux deux guerres mondiales), l’Etat pratiquait une politique de l’oubli, traduite par une série de décrets et de lois d’amnistie échelonnés de 1962 à 1982, et visant à guérir les troubles de la mémoire nationale par une cure d’amnésie. Il en résulta longtemps (contrairement à l’histoire des deux guerres mondiales) une absence totale d’encouragement officiel à la recherche historique, mais aussi une absence également complète de directives et d’interdits (en dehors des lois d’amnistie et de la loi sur les archives).

L’histoire de la guerre d’Algérie fut ainsi abandonnée à des vocations individuelles d’historiens, les uns ayant vécu cette guerre en tant que citoyens, les autres plus jeunes, ayant été marqués par celle-ci dans leur enfance. Leurs origines, leurs expériences et leurs opinions étaient donc diverses.

La fermeture des archives publiques françaises jusqu’au 1er juillet 1992 n’était pas pour eux un obstacle insurmontable, parce qu’ils avaient beaucoup à faire en attendant leur ouverture : réécrire l’histoire de l’Algérie coloniale, de la société algérienne colonisée et de la formation du mouvement national. Mais déjà certains d’entre eux se risquaient à franchir la limite chronologique de 1954, suivant l’exemple de l’historien agérien travaillant en France, Mohammed Harbi.

Durant cette première période, une coopération fructueuse entre des historiens français, algériens, et autres, s’était amorcée, notamment à Paris dans le cadre semi-informel du “Groupe d’études et de recherches maghrébines” (GERM), inspiré par Charles-André Julien et animé de 1975 à 1983 par Charles-Robert Ageron, puis dans celui de l’Association de recherche pour un dictionnaire biographique de l’Algérie (ARDBA) [1], présidée par Gilbert Meynier de 1983 à 1992. Les Algériens furent les premiers à organiser des colloques internationaux consacrés à leur histoire : le premier à Alger en novembre 1985, sur Le retentissement de la Révolution algérienne [2], puis le deuxième à Paris en mars 1987, à l’initiative du Centre culturel algérien, sur L’Étoile nord-africaine et le mouvement national algérien [3]. Plusieurs historiens français furent invités à participer à ces deux colloques, et leurs relations avec leurs collègues algériens étaient si visiblement cordiales que l’un des participants algériens au colloque de Paris les jugea trop bonnes pour ne pas être suspectes [4].

Les travaux des historiens français sur l’histoire de l’Algérie contemporaine restaient néanmoins discrets, et relativement peu visibles par rapport à une historiographie de la guerre d’Algérie de plus en plus abondante, dont les auteurs étaient le plus souvent des acteurs des événements, des témoins ou des journalistes. C’est ainsi qu’en 1990, un débat télévisé sur la guerre d’Algérie eut lieu sans historien, le rôle du scientifique étant tenu par un psychanalyste [5].

L’essor des recherches historiques depuis le début des années 1990

C’est en octobre 1988 que le premier colloque sur la France face à la guerre d’Algérie fut organisé à Paris par l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) ; mais il fallut attendre sa publication [6] en 1990 pour que ce nouveau champ de recherches retienne l’attention des médias. En même temps, les premiers signes d’une attitude plus ouverte des pouvoirs publics en matière d’accès aux archives commençaient à se manifester, non sans hésitations. En 1990, le Service historique de l’armée de terre (SHAT) publia le premier volume [7] d’une collection intitulée La guerre d’Algérie par les documents, couvrant les années 1943 à 1946, réalisé par une équipe militaire et civile sous la direction de l’historien Jean-Charles Jauffret ; mais sa publication faillit être annulée jusqu’au dernier moment, et le tome suivant [8], prêt en 1990, attendit la sienne jusqu’en 1998. La suite de la collection, après de longues incertitudes, semble définitivement abandonnée.

Cependant le ministre de la Défense, Pierre Joxe, décida d’ouvrir les archives militaires à partir de juillet 1992, en application de la loi du 3 janvier 1979 sur les archives. Cette loi prévoyait leur libre accès au bout de trente ans, à l’exception de certains documents relevant de délais particuliers allant de 60 à 100, 120 ou 150 ans pour protéger les intérêts de l’État et de la défense nationale, et surtout la vie privée des personnes et des familles. Ces documents pouvaient néanmoins être consultés par dérogations accordées à des chercheurs par les administrations propriétaires des fonds, sans que ce soit un droit. Pour rendre possible l’application de la loi, les services d’archives militaires effectuèrent un inventaire informatisé du contenu de tous les cartons, qui permit de les diviser en “unités documentaires”, relevant chacune d’un délai d’accessibilité fixé. Le degré d’ouverture des archives connut des variations. Par exemple, les documents des deuxièmes bureaux (services de renseignements) en furent d’abord exclus, puis ils furent à leur tour partagés en unités documentaires. Des archivistes du SHAT vinrent eux-mêmes présenter dans un séminaire de l’IHTP organisé par Charles-Robert Ageron les thèmes de recherches possibles, auxquels ne manquaient que les chercheurs. Mais il semble qu’une attitude plus restrictive ait été suivie depuis quelques années. Par exemple, des directives militaires draconiennes [9], datées de juin et juillet 1955, étaient librement consultables quand elles furent citées par Claire Mauss-Copeaux [10] et par Gilbert Meynier [11] ; mais elles avaient été marquées au stylo d’une astérisque signalant dans les inventaires les documents soumis à dérogation quand j’ai voulu les consulter moi-même.

En dépit de ces variations, les archives militaires ont eu le mérite de montrer la voie de l’application de la loi aux autres dépôts d’archives, qui ont suivi plus ou moins rapidement. Il en est résulté à la fois une rapide augmentation du nombre des thèses portant sur la guerre d’Algérie, réalisées par une troisième génération d’historiens, nés après la guerre, et une multiplication des colloques associant des chercheurs de plus en plus nombreux. Les publications de ces travaux individuels ou collectifs ont pris une ampleur de plus en plus considérable, mais elles restent moins nombreuses que celles des témoignages et de récits journalistiques [12].

Les historiens face à la “guerre des mémoires”

En effet, le bond en avant des travaux historiques sur la guerre d’Algérie a été relativement occulté et perturbé par un phénomène simultané : une “explosion mémorielle”, qui a rallumé la “guerre des mémoires” entre des groupes antagonistes. Ce phénomène est le résultat de la conjonction de plusieurs facteurs.

D’abord un phénomène générationnel : les acteurs et témoins actifs de la guerre d’Algérie, vieillissant et voyant leurs rangs s’éclaircir, ressentent un besoin croissant de transmettre leur mémoire aux plus jeunes et aux générations futures. Mais leur mémoire n’est pas univoque : plusieurs mémoires collectives coexistent et rivalisent pour s’imposer en tant que mémoire nationale (les partisans de l’Algérie française, ceux de l’indépendance de l’Algérie, et la majorité aux sentiments confus et contradictoires qui a évolué de la première à la seconde position comme le général de Gaulle). C’est ainsi que chaque année, la commémoration du 19 mars 1962 (date du cessez-le-feu ordonné par les Accords d’Évian) à l’initiative de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (FNACA), soutenue par de nombreuses municipalités, provoque l’indignation d’autres associations d’anciens combattants et de rapatriés français ou français musulmans d’Algérie [13].

D’autre part, la contradiction qui oppose le “devoir de mémoire” de plus en plus exigeant invoqué en faveur des victimes de la Deuxième guerre mondiale, et le devoir d’oubli réservé à celles de la guerre d’Algérie, est devenue de moins en moins supportable. Tout particulièrement depuis que la jurisprudence de la Cour de cassation sur le procès Barbie [14] (1985) a estompé la différence qui existait depuis le procès de Nuremberg entre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité (les seuls crimes imprescriptibles en droit français). Et surtout depuis la condamnation de l’ancien ministre Maurice Papon pour complicité de crime contre l’humanité [15] au procès de Bordeaux (1997-1998), procès qui a fourni à Jean-Luc Einaudi [16] l’occasion de contourner les lois d’amnistie en dénonçant la responsabilité de l’ancien préfet de police de Paris dans la sanglante répression de la manifestation algérienne du 17 octobre 1961.

L’intervention de Jean-Luc Einaudi a provoqué les prises de position de plusieurs membres du gouvernement Jospin et du Premier ministre lui-même en faveur d’une plus large ouverture des archives concernant la guerre d’Algérie, par des directives préconisant un octroi plus libéral des dérogations nécessaires (avril 2001), puis par le dépôt d’un projet de loi sur la “société de l’information” (juin 2001) qui prévoyait de raccourcir les délais de libre communication des documents. Lionel Jospin a eu le mérite - partagé avec le président de la République Jacques Chirac - de rompre avec la politique de l’oubli. La loi du 18 octobre 1999, qui a officialisé l’expression “guerre d’Algérie”, a été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale et par le Sénat. Mais cette unanimité s’est brisée sur le choix d’une date commémorative, le 19 mars étant soutenu par la grande majorité des membres de la “gauche plurielle”, mais rejeté par la grande majorité de ceux de l’opposition de droite, qui revint au pouvoir à la suite des péripéties électorales du printemps 2002. L’absence d’une date consensuelle ne fait que refléter l’absence d’un consensus national sur le message que cette commémoration devrait exprimer et transmettre [17].

Enfin, un troisième facteur ne doit pas être négligé : les interférences qui se produisent entre la perception de ce qui apparaît comme une “deuxième guerre d’Algérie” et la mémoire de la première, dans les deux pays et à travers la mer qui les sépare. Depuis 1992, la rechute de l’Algérie dans la violence, quelles qu’en soient les explications, a ravivé en France la mémoire de la guerre de 1954-1962, privé les partisans de l’indépendance de l’argument de la justification par le succès ou par le “sens de l’histoire”, et incité ses adversaires à réaffirmer que la suite des événements leur donnait raison. En Algérie, les deux camps qui se sont affrontés dans une sorte de guerre civile depuis 1992 ont également revendiqué le patrimoine moral de la guerre de libération en s’attribuant le beau rôle du Moudjahid (ou du Patriote) et en imposant à l’adversaire le rôle infamant du “nouveau Pied-noir” ou du “nouveau harki”. Cette surenchère nationaliste et religieuse a produit la revendication d’excuses officielles de la France pour les crimes qu’elle a commis en Algérie de 1830 à 1962, exprimée en mai 1995 dans la presse algérienne et présentée par le président Bouteflika devant l’Assemblée nationale française en juin 2000 [18]. La campagne de révélations et d’accusations contre l’armée française au sujet de la torture et des exécutions sommaires, lancée aussitôt après par Le Monde et relayée par L’Humanité, est apparue à tort ou à raison comme commanditée par l’Algérie, et a exacerbé la “guerre des mémoires” jusqu’à un degré de véhémence jamais atteint. Comme le président de la République, le Premier ministre Jospin a reculé devant la condamnation officielle de la torture, que lui demandaient douze personnalités ayant milité contre la guerre d’Algérie dans un appel publié par L’Humanité le 31 octobre 2000, et a déclaré qu’il fallait “laisser travailler les historiens”.

Dans ces conditions, les historiens sont de plus en plus sollicités de s’engager comme cautions scientifiques des groupes antagonistes, de se faire les avocats d’une cause, ce qui les éloigne de leur rôle propre et met en danger leur communauté de recherche. En effet, les groupes porteurs des mémoires collectives qui s’affrontent émettent plusieurs sortes de revendications. Les revendications de vérité ne contredisent nullement la vocation des historiens, à condition d’éviter le mensonge par omission. Les demandes adressées à l’État de reconnaissance de sa responsabilité politique (qu’il s’agisse de la torture et des exécutions sommaires d’Algériens, ou du sort des Français d’Algérie et des “harkis” [19] enlevés et assassinés par des Algériens après le cessez-le-feu en 1962) ne sont pas non plus incompatibles avec celle-ci, sous la même réserve. Mais les revendications de justice punitive, utilisant une définition extensive du “crime contre l’humanité” pour réclamer le châtiment de coupables, risquent de rallumer la guerre franco-algérienne en contournant les clauses d’amnistie des accords d’Évian, nécessaires au rétablissement de la paix. Elles risquent également de perturber le travail des historiens et de les détourner de leur but propre, qui n’est pas d’établir ni d’infirmer des culpabilités individuelles [20]. Ces sollicitations sont pourtant difficiles à repousser, surtout pour les historiens qui ont d’abord vécu la guerre d’Algérie en tant que citoyens avant de l’étudier historiquement. C’est pourquoi des historiens se sont trop souvent laissés entraîner depuis une douzaine d’années dans des polémiques mutuelles plus politiques qu’historiques [21]. Et même sans le vouloir, ils risquent de voir leurs travaux récupérés par les uns et condamnés par les autres, comme la thèse de la jeune historienne Raphaëlle Branche sur La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie [22]. Soutenue et publiée au paroxysme de la guerre des mémoires, cette thèse a été louée par Le Monde mais clouée au pilori, en tant que caution de l’Université à une campagne de désinformation, dans le Livre blanc de l’armée française en Algérie [23], contresigné par plus de 500 officiers généraux.

Gardons-nous de croire que la campagne de dénonciation de la torture française en Algérie, lancée par Le Monde et relayée par L’Humanité depuis juin 2000, ait divisé la France en deux camps bien définis : celui de la vérité, et celui du mensonge. L’historien Daniel Rivet n’est pas le seul à estimer que “ la lecture du Monde depuis juin 2000 installe le lecteur dans le malaise. Une fixation s’y opère sur la torture, les viols, les sévices exercés par la seule armée française au cours de la guerre d’Algérie. Les autres dimensions de la guerre sont occultées “ [24]. Le Livre blanc, cité plus haut, reprend dans son manifeste inaugural tous les arguments déjà utilisés par l’armée en 1956 et 1957 pour récuser les accusations de torture [25], et la plupart de ses auteurs, nettement orientés à droite, ont un passé et une mémoire à défendre. On y trouve pourtant quelques historiens, tels que le général Maurice Faivre [26], et l’Algérois Jean Monneret [27], dont les recherches dans les archives ont contribué à éclairer des faits très controversés. Ils ont sans doute eux aussi une mémoire à défendre, mais ils ne sont pas les seuls dans ce cas parmi les historiens.

En effet, la difficulté majeure que rencontrent les historiens dans leur recherche de la vérité est celle de la partialité due à l’engagement politique. J’appelle partialité le mécanisme psychologique élémentaire et le plus souvent inconscient qui entraîne un citoyen à percevoir de plus en plus nettement les faits justifiant ses choix, et de moins en moins ceux qui pourraient les remettre en question. J’en ai trouvé une démonstration éclatante en lisant les articles sur la guerre d’Algérie publiés dans la revue protestante de gauche Christianisme social de 1954 à 1962 [28]. Loin d’être le monopole des partisans d’un seul camp, c’est un trait commun à tous.

Les historiens doivent être conscients de ce danger majeur pour mieux le combattre, jusque dans leur propre esprit. Et c’est pourquoi ils ont besoin, plus que jamais, de maintenir en vie leur communauté scientifique et de développer leurs échanges d’informations et d’idées, en France, entre les deux rives de la Méditerranée, et dans tous les pays où l’on s’intéresse à ce conflit.

Guy Pervillé

[1] Cette association a publié la revue Parcours, recherches pour un dictionnaire biographique de l’Algérie, interrompue en 1993 après le n° 18.

[2] Alger, ENAL, et Bruxelles, GAM, 1985, 340 p. en français ou en anglais et 161 p. en arabe.

[3] Publications du Centre culturel algérien, 171 rue de la Croix Nivert, 75015 Paris, 1988, 303 p. (dont deux communications en arabe).

[4] Voir une lettre de lecteur et la réponse de la rédaction de Sou’al, n° 7, octobre 1987, pp. 173-174, à propos du compte-rendu de ce colloque publié dans Ach-Chaab par Belkacem Saadallah.

[5] Incongruité signalée par une lettre de l’historien Gérard Bossuat au Monde Radio-télévision, 1-7 octobre 1990, p. 30.

[6] La guerre d’Algérie et les Français, sous la direction de Jean-Pierre Rioux, Paris, Fayard, 1990, 700 p.

[7] L’avertissement, 1943-1946, Vincennes, SHAT, 1990, 550 p.

[8] Les portes de la guerre, 1946-1954, Vincennes, SHAT, 1998, 1023 p.

[9] “Tout rebelle faisant usage de ses armes ou aperçu une arme à la main ou en train d’accomplir une exaction sera abattu sur le champ. (...) le feu doit être ouvert sur tout suspect qui tente de s’enfuir”.

[10] Appelés en Algérie, la parole confisquée, Paris, Hachette, 1999, p. 171.

[11] Histoire intérieure du FLN, Paris, Fayard, 2002, p. 284. Voir aussi Mohammed Harbi et Gilbert Meynier, Le FLN, documents et histoire, 1954-1962, Paris, Fayard, 2004, p. 51.

[12] G. Pervillé, “L’historiographie de la guerre d’Algérie, en France, entre mémoire et histoire”, article paru dans Historiens et géographes, revue de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, n° 388, novembre 2004, pp. 225-236.

[13] G. Pervillé, “La date commémorative de la guerre d’Algérie”, exposé au séminaire de Paris I sur les anciens combattants, (7 avril 2004), paru à la fin 2004 dans le n° 26 des Cahiers d’histoire immédiate, Toulouse, Groupe de recherches en histoire immédiate, pp. 61-70.

[14] Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo de Lyon, a été jugé non seulement pour sa participation au génocide des juifs (crime contre l’humanité imprescriptible) mais aussi pour ses crimes de guerre contre les résistants, normalement prescrits. Voir l’article de Maître Michel Zaoui, “De l’éminente indignité du crime de guerre”, le Monde, 19 juin 2001, p. 15, cité par G. Pervillé, Pour une histoire de la guerre d’Algérie, Paris, Picard, 2002, pp. 302-303.

[15] Il s’agissait de son rôle en tant que secrétaire général de la préfecture de Bordeaux dans la déportation des juifs entre 1942 et 1944.

[16] Auteur du premier livre qui a tiré cet événement de l’oubli, La bataille de Paris, 17 octobre 1961, Paris, Le Seuil, 1991.

[17] G. Pervillé, “La date commémorative...”, op. cit. .

[18] G. Pervillé, Pour une histoire.., op. cit., p. 299, et “La revendication algérienne de repentance unilatérale de la France”, revue Némésis, Presse universitaires de Perpignan, n° 5, 2004, pp. 103-140.

[19] Nom d’une catégorie de supplétifs musulmans de l’armée française, élargi ensuite à tous les musulmans algériens ayant pris parti contre le FLN et pour la France.

[20] G. Pervillé, “La guerre d’Algérie cinquante ans après : le temps de la mémoire, de la justice, ou de l’histoire ?”, article paru dans Historiens et géographes, revue de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, n° 388, novembre 2004, pp. 237-255.

[21] G. Pervillé, “Les historiens de la guerre d’Algérie et ses enjeux politiques en France”, communication au colloque de Paris I sur Les usages politiques du passé dans la France contemporaine, des années 1970 à nos jours, disponible sur le site internet http://guy.perville.free.fr, et sur celui du Centre d’histoire sociale du XXe siècle, http://histoire-sociale.univ-paris1.fr. Une version abrégée sera publiée dans la publication du colloque par l’Université d’Aix-en-Provence.

[22] Paris, Gallimard, 2001, 474 p. Voir mon compte-rendu dans Annales, Histoire, Sciences Sociales, mai-juin 2004, pp. 683-684.

[23] Ouvrage collectif dirigé par Michel de Jaeghère, Paris, Editions Contretemps, 2001, 208 p. Voir l’article de Louise Müller, “Une thèse à la question”, pp. 174-181.

[24] Daniel Rivet, « Présence/absence des accords d’Évian et des premiers jours de l’indépendance algérienne dans quelques journaux français », communication au colloque La guerre d’Algérie dans la mémoire et l’imaginaire, dirigé par Anny Dayan-Rosenman et Lucette Valensi, Saint-Denis, Éditions Bouchène, 2004, p.181.

[25] Comparer la préface du Livre blanc, op. cit., p. 4, et la déclaration du haut commandement en Algérie datée du 30 novembre 1956, reproduite par Philippe Bourdrel, Le livre noir de la guerre d’Algérie, Paris, Plon, 2003, pp. 114-117.

[26] Auteur de Un village de harkis, des Babors au pays drouais ; Les combattants musulmans de la guerre d’Algérie, des soldats sacrifiés ; et Les archives inédites de la politique algérienne, 1958-1962, Paris, L’Harmattan, 1994, 1995, et 2001.

[27] Auteur d’une thèse sur La phase finale de la guerre d’Algérie, Paris, L’Harmattan, 2001.

[28] G. Pervillé, “Remarques sur la revue Christianisme social face à la guerre d’Algérie”, paru dans le Bulletin de la société d’histoire du protestantisme français, tome 150, octobre-novembre-décembre 2004, pp. 683-702.



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